Le sort malheureux d'une ville! Il y a maintenant plusieurs années que l'actuel conseil municipal gère le sort de la ville d'El Jadida. Une durée plus que suffisante pour constater, à notre grand regret, qu'il ne diffère guère de ses prédécesseurs que dans... La médiocrité! Les belles promesses de bien faire et les paroles mielleuses, lors de la campagne électorale, se sont révélées, hélas, n'être que de pures chimères! Même ceux "des vendus" et "des corrompus" qui soutenaient le président et compagnie, et qui prophétisaient le grand miracle, sont convaincus, maintenant plus que jamais, que cette métamorphose dans le bon sens n'a pas eu lieu et ne le sera à aucun prix vu le niveau très bas de nos gestionnaires et les mauvaises intentions qui les animent! Pire, la personnalité du président et de ses auxiliaires élus est si faible, pour ne pas dire inexistante, que les sessions ordinaires du conseil ressemblent à une "halka" plutôt qu'à des réunions responsables cherchant le bien d'une ville et de ses populations! Une mascarade jamais vécue par un conseil municipal! Le niveau, faut-il le dire, est vraiment très bas. Pendant ce temps, l'autorité de tutelle semble être absente et insouciante des soucis des citoyens, du devenir et de l'avenir d'une ville. Comme si elle a d'autres préoccupations beaucoup plus importantes! Du jamais constaté! On s'intéresse aux festivals, aux soirées musicales et à d'autres activités bidons comme si la ville ne manquait que des animations artistiques! Ruralisation de la ville Un petit tour dans la cité est un indicateur irréversible: une ville meurtrie et dans un état lamentable et désolant. Le centre-ville donne l'impression d'être un souk rural. Outre l'occupation abusive et anarchique de ses principales artères et des trottoirs, on découvre des commerces douteux à donner des frissons dans le dos! Si ces derniers temps, une sérieuse campagne d'assainissement a été initiée, on déplore cependant l'absence totale des services d'hygiène des différents départements concernés. On sert librement des grillades de saucisses, de sardines, de brochettes de viande et de poulet sans n'être nullement inquiété! Cet effacement irresponsable (mais certainement rentable) a incité des propriétaires de literie à les transformer, sans aucune pudeur, en snacks. S'est-on conformé aux exigences légales pour s'adonner à ces activités commerciales? Apparemment non. Vu l'état des lieux. Oui! Vivement cette campagne d'assainissement dont nous espérons qu'elle ne soit pas intermittente comme les précédentes contre l'invasion des espaces de l'avenue El Hansali! Mais qu'en est-il des autres quartiers de la ville transformés en de véritables zones industrielles au risque et au péril des habitations d'à côté? Encourager les activités professionnelles, il n'ya rien à dire. Mais pas au détriment de la sécurité et de la quiétude des citoyens. A ce que l'on sache, il y a des lois réglementant ces activités. Qu'on les applique donc. L'état piteux des principales artères de la ville, à l'instar des avenues Mohammed V et Mohammed VI, est ahurissant! Les dalles des trottoirs sont défoncées et crasseuses à cause des déversements des saletés des snacks d'à côté. La place Mohammed V vit, elle aussi, cette navrante situation. Aucune hygiène. Aucun respect de l'esthétique de la cité. Quelles impressions offre-t-on aux visiteurs. Quelle honte! Surtout que ces lieux portent des noms symboliques. Imaginez un petit peu qu'en est-il des artères des quartiers populaires! L'état des lieux est vraiment lamentable. A faire retourner dans sa tombe celui qui l'avait targuée du "Deauville marocain". Laisser-aller L'anarchie est donc totale et chaotique. Le pauvre citoyen ne sait plus où donner de la tête. Il est constamment soumis aux abus de toute forme, à l'indifférence et au mépris des instances responsables. Livré à lui-même et jeté en pâture, il ne peut compter sur personne. Le transport public, c'est l'anarchie extrême. Si ce n'est l'état catastrophique des véhicules qui l'agressent, ce sont les chauffeurs des petits taxis qui le dilapident. En l'absence des taximètres ou d'un tarif arrêté par les services compétents, chacun des chauffeurs applique le tarif à sa guise. Après moi le déluge. Un lot quotidien de maux que vit en permanence le citoyen. Pendant ce temps, on assiste passivement à ces mascarades. L'état des lieux dans différents secteurs est noir et fait mal aux cœurs nobles et à une cité dont les traits d'un charme ensorcelant et d'une beauté sublime sont toujours perceptibles. Face à toute action responsable positive de la municipalité et des différents services concernés, il est temps que le gouverneur de la province, responsable direct, réagisse. Il ne pourrait assister, en tant que responsable et citoyen, à ces massacres de toute sorte. De par les attributions qui lui son conférées par la loi, il ne doit ne pas interpeller les sans scrupules excellant dans tout sauf dans l'intérêt général de la ville et de sa communauté. Il ne lui est pas permis, non plus, de laisser des inconscients, des élus véreux et des responsables corrompus mener à leur guise la barque dans leur intérêt particulier. Car adopter une attitude passive est synonyme d'un encouragement à ces irresponsables. Ne pas réagir serait, à notre sens, un crime commis envers une épopée historique d'une ville qui a répondu toujours présent à tout appel patriotique.