Relance du tennis à Oujda en particulier et l'Oriental en général Le tennis à l'Oriental a vécu des moments agréables à l'occasion de la tenue du tournoi international «Futures 2012», organisé par le club Oujdi du STCO tout au long de la semaine écoulée. Environ 100 joueurs représentant 25 pays ont été en lice à ce tournoi sanctionné par la victoire finale de l'Autrichien Dominic Thien au détriment de l'Italien Beloutti en 2 sets (7-6, 6-1). La participation marocaine fut massive et honorable, avec 13 joueurs qui ont pris le départ au tableau final. Deux joueurs -- Younès Rachidi et Anas Fattar - ont eu le mérite d'atteindre le cap des quarts de finale de ce tournoi de haut de niveau, avant de quitter la compétition la tête haute. A cette occasion, nous avons rencontré Hassan Kaâouachi, directeur du tournoi du STCO, qui a connu un grand succès tant sur le plan technique, spectaculaire que celui organisationnel. Hassan Kaâouachi, qui n'est autre que le frère de Jamal Kaâouachi, l'ancien membre dirigeant de l'ancienne fédération de football (FRMF), nous a ouvert son cœur pour parler du tournoi du STCO en particulier et du tennis dans l'Oriental en particulier. Al Bayane : Comment peut-on expliquer le choix du STCO pour abriter ce tournoi des « Futures » après une absence qui n'avait que trop duré du club oujdi sur le plan international ? Hassan Kaâouachi : « Le tennis à Oujda date depuis de longues années. Le STCO est un des anciens clubs ayant leur place sur l'échiquier du tennis national. Cette année, le tournoi «Futures» est à sa quatrième édition à Oujda où le STCO avait également eu le mérite d'organiser différents rendez-vous internationaux dont celui de la Coupe Davis entre le Maroc et la Tchéquie au début des années 2000. Ce qui a donné un nouveau souffle à la pratique du tennis non seulement à Oujda mais aussi dans toute la région du Maroc oriental. Sincèrement, je peux vous dire que le tennis a un grand écho et a permis une véritable relance des clubs de la région à Nador, Al Hoceima, Berkane, Saâdia... Ce qui a également eu des retombées bénéfiques sur d'autres volets importants comme le tourisme et l'économie. Voilà qui justifie bien le retour d'un tel événement international de tennis à la capitale orientale du Maroc...» Le rendez-vous des «Futures 2012» à Oujda a-t-il réussi les objectifs escomptés... ? Je crois que c'est oui, même si on regrette le décalage de la date du date du tournoi, initialement prévu au début de l'été, avant d'être reporté à cette période hivernale. On a tout prévu pour relever le défi et organiser le tournoi dans les bonnes conditions qui soient. On a réussi à respecter le programme général et tous les matches se sont déroulés à temps en dépit du temps pluvieux et des fortes chutes que la ville d'Oujda a connues tout au long de la semaine écoulée. Généralement, le tournoi a connu un grand succès sur tous les plans : technique, spectaculaire, organisationnel... Le mérite de ce succès estimé à cent pour cent, au vu également du grand nombre des pays participants (25 pays), revient à la mobilisation générale de tous les membres du STCO qui ont relevé le défit avec brio... Comment voyez-vous l'avenir du tennis à Oujda en particulier et dans la région de l'Oriental en général... ? On est tous confiants pour l'avenir. Nous souhaitons développer notre travail, progresser et aller de l'avant. Notre club est toujours là. Cette saison, il a repris ses activités sous de bons auspices. Le STCO essaye toujours de respecter ses engagements envers tous ses membres dont les parents des joueurs et joueuses, les jeunes et l'école de tennis... qui sont estimés à 130 ou 140 pratiquants dans l'ensemble, toutes catégories confondues. Cette année, nous souhaitons atteindre la barre de 300 à 400 joueurs. Pour ce, on continue toujours d'organiser les différents tournois du club à savoir : l'Open du STCO, le tournoi des jeunes et celui de l'école qui compte environ 50 enfants dans ses rangs. Comment sont les relations du STCO avec la fédération... ? Elles sont bonnes. La fédé est en train de communiquer avec le club afin de l'aider à jouer son rôle comme il faut. La FRMT est à remercier pour nous avoir fait confiance pour réorganiser le tournoi des «Futures». On remercie beaucoup le membre fédéral, Aziz Laârraf, qui nous a honorés pour représenter la fédération en finale de ce tournoi qui est à sa 4e édition à Oujda. On apprécie beaucoup le travail sérieux que le bureau fédéral est en train de faire concernant surtout le volet de la communication et la politique de proximité au service des clubs, tout en souhaitant que les visites fédérales soient multipliées et touchent encore plus les clubs les plus lointains comme ceux se trouvant les régions frontalières du Maroc. Enfin, on espère que le STCO aura l'honneur d'accueillir le National des jeunes qu'il n'a jamais organisé par le passé. On souhaite également que la fédération nous refasse confiance pour l'organisation d'autres rendez-vous internationaux dont le Challenge d'Oujda pour l'année prochaine... 0 A Oujda il y a aussi le sport des bridges Un jeu de stratégie, de tactique et d'intelligence Le STCO ne compte pas seulement le tennis dans son club à Oujda. Il a aussi un autre sport de loisirs. Il s'agit de la section des bridges dont les membres et pratiquants ont tenu à organiser un tournoi de leur sport préféré en marge du rendez-vous des «Futures 2012» de tennis. Ce tournoi a connu, lui aussi, un grand succès au grand bonheur des adeptes et amoureux des bridges, un sport qui n'a rien à voir avec le simple jeu de cartes qu'on a eu l'habitude de voir dans la majorité des clubs au Maroc. C'est ce que nous a confirmé à cette occasion le Dr Meziane, président de la section des bridges au STCO, un club dirigé par des intellectuels et des médecins à Oujda. «Le bridge est un sport qui date de longues années au Maroc mais qui reste malheureusement limités aux personnes âgées. Le nombre des bridgeurs n'a pas augmenté parce qu'il n'y a pas beaucoup de recrutement au sein des jeunes. L'action du STCO c'est donc de promouvoir le bridge au niveau local mais aussi à l'échelon national avec une priorité accordée aux jeunes. Il faut essayer d'introduire la notion des bridges dans les écoles tout d'abord parce que c'est une notion mathématique qui se base sur l'intelligence. Le bridge est un jeu de stratégie, de tactique et d'intelligence. Le bridge n'est donc guère un simple jeu de cartes, il a des objectifs d'une grande importance. La mobilisation des parents pour aider leurs enfants à pratiquer cette discipline est tellement nécessaire. Car le bridge est un sport d'esprit qui donne aux enfants l'envie de réfléchir et de trouver les solutions adéquates pour préparer et réussir les examens de leurs études et ainsi la stratégie de gagner pour aller loin dans leur vie en général.... Voilà ce que pensent les bridgeurs à Oujda dont le club ne dépasse pas 30 pratiquants mais arrive à s'imposer au niveau du championnat national et même international aux olympiades grâce à Chbili, Beali, Choukri. Au Maroc, le récent tournoi du club a été marqué par des paires composées par Omar Abassi et Mustapha Meziane face à leurs homologues et Mohamed Miri et Jamal Bensaïd. R.L.