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Média
Publié dans Albayane le 10 - 12 - 2012


Un monde sans journaux papier
La presse écrite dans sa forme actuelle de journaux papier est sur la voie d'extinction. Il suffit de repasser les chiffres de vente de la presse marocaine pour s'en rendre compte. Ni la presse progouvernementale ni celle des partis ni les journaux dits indépendants ne se sont jamais montrés en mesure de s'autofinancer sur la base de leurs propres ventes.
Les chiffres publiés périodiquement par l'OJD Maroc suffisent de confirmer une évidence selon laquelle la presse nationale passe par de mauvais moments. Ni au Maroc ni dans aucun autre pays, y compris ceux du monde industrialisé, le journal vole de ses propres ailes loin des groupes de pression, que se soient politiques ou économiques. Désormais, la presse numérique et les blogs gagnent chaque jour du terrain comme alternative à un modèle de presse en fin de cycle. La plupart des médias ont élu comme refuge ce mode d'expression comme support publicitaire de leurs propres produits en quête d'une audience en chute libre. Ceci se justifie par le fait que le Maroc vit une crise de lecture. Le marocain lit très peu et consomme peu de papier imprimé. «Le Marocain consacre six munites à lire par an tandis que l'européen passe 12.000 minutes en moyenne. Un marocain consomme un kilogramme de papier imprimé par an alors qu'un américain en consomme 700» : ces données sont reprises d'une conférence donnée en avril dernier par Mohamed Berrada, ex-patron de la Société arabo-africaine de distribution d'édition et de presse (SAPRESS) à l'Institut Supérieur de Journalisme et de Communication (ISIC). Peu de journaux se vendent aussi au Maroc : près de 350.000 exemplaires par jour (contre 3,93 millions en Espagne). Toutefois, faute d'instituts de mesure d'audience, il serait difficile de s'aventurer dans le monde des chiffres et s'appuyer sur une estimation approximative du niveau de lecture de la presse au Maroc. Dans ce sens, les rapports périodiques de l'OJD Maroc demeurent une référence à retenir somme source principale. La presse numérique peut ainsi se convertir en une planche de salut pour la presse marocaine pour pouvoir résister à la crise, maintenir le contact avec ses lecteurs fidèles et éviter tout carrément de disparaître. D'autres grands quotidiens dans le monde ont opté pour cette formule. En Espagne, le quotidien Publico (qui vendait près de 105.007 exemplaires par jour) avait présenté le bilan en janvier (à cause de la diminution des recettes publicitaires) mais son site web est parmi les plus visités aujourd'hui. Son ex-directeur a lancé un autre site (eldiario.es) qui compte en moins de deux mois plus de 1,5 millions de lecteurs et 2.000 abonnés versant cinq euros par mois comme support économique et soutien à la publication.
Dans son édition du week end, la plateforme numérique periodistasenespañol.org a inséré une chronique du journaliste Pierre Haski, directeur du site d'information numérique français «Rue 89», dans laquelle il soutient que «les grands journaux ne meurent jamais une fois». Haski rapporte que «l'agonie du Newsweek», un des grands hebdomadaires du monde, est en phase terminale puisque l'édition papier disparaîtra des kiosques le 31 décembre, 80 ans après sa naissance. A partir de janvier prochain, une des plus célèbres revues de l'histoire (créée à New York en 1933) deviendra un journal numérique «destiné à un public leader d'opinion» et financé par le biais d'abonnement. Dans sa meilleure époque, Newsweek était arrivé à vendre jusqu'à deux millions d'exemplaires par semaine et disposait de correspondants et envoyés spéciaux dans le monde entier. En 2010, il a été vendu pour le symbolique prix d'un dollar à Sidney Harman, un magnat de 92 ans.
Pierre Haski rapporte d'autre part, samedi dans «Rue 89», que le Financial Times Deutschland cessera de paraître. L'édition allemande du journal britannique a publié, vendredi, son dernier numéro pour se transformer en Final times. Après douze ans d'existence, note Haskil, le FT Deutschland fait ses adieux à la suite de la décision prise par ses deux actionnaires, le groupe britannique Pearson et l'allemand, Grüner+Jahr, «victime de la crise de la presse qui a atteint aussi l'Allemagne».
Publico espagnol, Newsweek américain et Financial Times Deutschland vont continuer à informer leurs lecteurs, à défendre la liberté de presse et survivre grâce au maintien du même staff de journalistes connus pour leur indépendance intellectuelle, leur militantisme en faveur de la vérité et la défense de la probité. Ce sont des cas qui illustrent une nouvelle phase que traverse le monde des médias mais invitent aussi les éditeurs de la presse marocaine à étudier.


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