Un Marocain de l'étranger m'a invité l'autre jour à imaginer qu'au Maroc, durant les années 1950-1980 (les trente glorieuses d'Europe), on avait délivré les passeports, sans problèmes, aux Marocains qui le souhaitaient. Non seulement, pense-t-il, on aurait eu une diaspora marocaine très nombreuse et forte à travers le monde, mais on aurait aussi recueilli des investisseurs développeurs expérimentés, ou, à la rigueur, des retraités aisés retournés finir leurs derniers jours au pays. Il m'a aussi invité à imaginer qu'on ait mis, à grande échelle, le maximum possible de jeunes marocains à la pratique des sports. On aurait recueilli des sportifs de haut niveau, ambassadeurs efficaces du pays, et au moins, des adultes imbibés d'esprit sportif, immunisés contre le hooliganisme et autres pratiques destructrices. Si, aujourd'hui, il importe de retenir les jeunes dans le pays pour qu'ils participent à l'effort de développement, c'est un fait que le sport peut révolutionner leurs conditions de vie, en charpentant des personnes en bonne santé, des individus battants, des citoyens qui acceptent de vivre en paix avec les autres et qui acceptent les règles de la saine compétitivité, et des créateurs de richesse. Car le sport est un grand secteur d'activités économiques. Toujours est-il qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire.