Bien que le mot « Hooligan » ne soit pas représentatif du phénomène qui hante les alentours des stades Marocains, il reste néanmoins celui qui convient le mieux pour désigner ces jeunes mineurs issus des groupes de supporteurs des équipes sportives de la Botola, désemparés et assez violents. Ces jeunes sont souvent impliqués dans des incidents lors des événements sportifs. A qui profite ce hooliganisme juvénile ? Pourquoi la jeunesse masculine du pays accède t-elle très facilement aux stades ? Ne faut-il pas interdire l'accès aux mineurs non accompagnés ? Pourquoi certains partis politiques manifestent un réel intérêt pour le sport spectacle ? Comment éradiquer la violence aux abords des stades ? Autant de questions adressées aux têtes pensantes en charge du football national mais aussi à nos lecteurs pour lancer un débat de réflexion sur un phénomène qui souille le travail et l'action du supporter avisé.
Porteur de multiples enjeux, le Football national cristallise un certain nombre de problèmes primordiaux de société, notamment ceux des jeunes issus de la classe défavorisée dont la culture est de plus en plus imprégnée par le sport "spectacle" et par la violence. Cette jeunesse présente une réelle fascination pour le football, devenu unr seconde religion avec les vertus et le fanatisme qu'elle engendre. Elle se constitue en groupe d'Ultras, indépendants de toute aide des clubs de football. Cette liberté laisse la porte ouverte à tous les excès et incivismes que l'on remarque dans les rues et aux alentours des stades Marocains. Le prix dérisoire des tickets donnant accès aux stades, des stades qui ouvrent leurs portes en fin de rencontres à des gamins de 10 ans non accompagnés d'un parent ou d'un frère, une politique de rabais qui favorise cet engouement et cette présence accrue de gamins à chaque manifestation sportive. Un autre hooliganisme juvénile, orchestré par des adultes au service d'un groupe, se retrouve au cœur des propagandes et des luttes de pouvoir entre personnes plus au moins influents. Cette jeunesse est utilisée à bon escient par des dirigeants de clubs et par des politiciens qui profitent de sa crédulité pour se promouvoir ou pour défendre leurs intérêts.