Une bonne trouvaille artistique pour fêter le centenaire de Rabat La 7e édition de la Nuit des galeries est une "bonne trouvaille artistique" pour fêter le centenaire de Rabat en tant que capitale du Royaume mais aussi son inscription par l'UNESCO comme patrimoine mondial de l'humanité, a affirmé vendredi le maire de Rabat, Fathalah Oualalou. Cette manifestation reflète la particularité de la ville de Rabat en tant que patrimoine porté par les valeurs "de l'ouverture, de la modernité, de l'échange, du partage et de la tolérance", a ajouté M. Oualalou, à l'occasion d'une visite guidée au profit des journalistes organisée par la mairie de Rabat à la galerie Bab Rouah. Les galeries Bab Rouah et Bab El Kbir à Rabat accueillent, du 22 octobre au 11 novembre, deux expositions ayant pour thèmes respectivement "Rabat et ses artistes plasticiens, 1912-2012" et "Hommage au rocher des Oudayas". L'exposition "Rabat et ses artistes plasticiens, 1912-2012" témoigne de "la diversité des styles et du dialogue entre les générations et les cultures", a poursuivi le maire de Rabat. "C'est la première fois au Maroc que la société générale marocaine des banques (SGMB), Attijariwafa Bank, la CDG, le ministère de l'économie et des finances et Bank Al Maghrib ont voulu nous prêter des œuvres" à l'occasion de la tenue de cette exposition, a précisé Hakima Lebbar, commissaire des deux expositions (Bab Rouah et Bab El Kbir). L'exposition vise à "faire une rétrospective des artistes qui ont un lien avec Rabat", a-t-elle indiqué, ajoutant que parmi ces artistes figurent Jean-François Portaels, Lucien Levy-Dhurmer, José Cruz Herrera, Edouard Edy-Legrand, Roger Limouse. La galerie accueille également des Âœuvres d'artistes étrangers contemporains comme l'Anglais Roger Davis et le Libanais Michel Nachef. Des œuvres de peintres marocains sont également exposées à cette occasion, parmi lesquelles figurent des artistes issus de la première et seconde génération et représentant plusieurs écoles, dont Mohamed Ben Ali Rbati (1861-1939), "le premier artiste marocain", Ahmed Louardiri, Mohamed Kacimi, Abdelkader Benkemoun et Mehdi Qotbi, ainsi que des toiles peintes par des hommes politiques comme Mahjoubi Aherdane. Les galeries garderont ouvertes leurs portes jusqu'à minuit, y compris lundi (jour de fermeture hebdomadaire) et mardi. Cet événement organisé par le ministère de la Culture, sous la forme de rencontre nocturne dans les galeries d'art, offre l'opportunité, selon les organisateurs, d'accéder à la création artistique dans tous ses aspects et de mettre en valeur l'art plastique contemporain marocain et étranger. Cet évènement artistique accueillera les amoureux de l'art qui seront conviés à découvrir les expositions de peinture, sculpture et photographie dans 77 expositions (espaces et galeries) dans 18 villes du royaume. Une exposition de Mostafa Maftah inaugure l'événement La 7e édition de "La Nuit des galeries" a été ouverte, vendredi à Rabat, par l'exposition de toiles de l'artiste Mostafa Maftah, intitulée "vision de l'enfance et enfance de la vision". La Nuit des galeries, dont le coup d'envoi a été donné par le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, connaît l'organisation d'expositions simultanées dans 77 galeries réparties sur 18 villes marocaines. La manifestation a pour objectif d'offrir à un grand nombre de galeries nationales l'opportunité d'exposer les oeuvres d'artistes connus et de jeunes talents afin d'encourager la pratique artistique et l'échange d'expériences entre les artistes marocains et étrangers. Elle offre aux aficionados de peinture un voyage à travers les villes d'Agadir, Assilah, Azemmour, Casablanca, Chefchaouen, El Jadida, Fès, Kelaat Meggouna, Kénitra, Marrakech, Meknès, Zerhoun, Oujda, Rabat, Salé, Tanger et Tétouan. L'œuvre de Maftah est une "écriture autant spontanée que savante, où se mêlent toutes sortes de trace et de signes porteurs de multiples strates mnésiques", souligne l'artiste Mohamed Rachidi. Son style est donc une "écriture douce et légère, de la joie et de la jouissance, mais aussi l'écriture de la griffure, de la douleur et de la souffrance, de l'angoisse existentielle et de la rage de vivre", poursuit Rachidi. Maftah, né en 1957 à Casablanca, travaille entre sa ville natale et d'autres villes sur les rives de la Méditerranée dont les lieux et les sujets marquent profondément son art. Il a exposé ses œuvres depuis 1977 dans plusieurs expositions, collectives et individuelles au Maroc, en Espagne, Italie, France et Belgique.