Emouvantes obsèques de Feue Assia El Ouadie Les funérailles de la regrettée Assia El Ouadie, décédée vendredi à l'âge de 63 ans suite à une longue maladie, ont eu lieu samedi à Casablanca dans un climat d'émoi, de compassion et de recueillement. La défunte a été inhumée au cimetière Achouhada après les prières d'Addohr et du mort, en présence de M. Fouad Ali El Himma, conseiller de SM le Roi, M. Hafid Benhachem, délégué général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, M. Driss Yazami , président du CNDH (Conseil national des droits de l'Homme) et de plusieurs autres personnalités des mondes de la politique, de l'économie, des arts et des médias et de nombreux représentants de la société civile. Des prières pour le repos de l'âme de Feue El Ouadie ont été dites à cette occasion par l'assistance, qui a imploré le tout puissant d'avoir la défunte en sa sainte miséricorde. Dans une déclaration à la MAP, M. Yazami a mis en exergue les qualités de la défunte, son travail pour la défense des droits de l'Homme et son militantisme pour la préservation de la dignité des prisonniers. Il a en outre rappelé qu'elle avait activement participé à l'élaboration du dernier rapport sur la situation dans les prisons à travers la conception des questionnaires et la constitution des équipes qui ont visité les prisons. Et d'insister sur la mise en œuvre des recommandations inscrites dans le rapport et la poursuite de la marche pour la défense des droits et intérêts des prisonniers en fidélité à l'âme de la défunte. De son côté, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Mme Amina Lamrini, a rappelé qu'elle a connu la défunte au sein du l'ancien Conseil consultatif des droits de l'homme et qu'elles ont entrepris, ensemble, des visites aux prisons qui "m'ont permis de voir de près la particularité des relations que la regrettée avait nouées avec les prisonniers, en particulier les mineurs parmi eux", a-t elle confié ajoutant que la priorité première de la défunte était la question des prisons. SM le Roi Mohammed VI avait adressé un message de condoléance à la famille de feue Al Ouadie dans lequel le Souverain a rappelé les qualités humaines de la défunte et sa défense des droits des enfants et des jeunes, et en particulier des droits des pensionnaires des Centres de réforme, de rééducation et de réinsertion, soulignant que la regrettée a consacré sa vie pour servir leurs causes et s'est efforcée de leur assurer soutien et protection, que ce soit en tant que membre de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus ou au sein des différentes organisations de la société civile dans lesquelles elle était un membre actif, ce qui lui a permis de jouir de l'estime de tous. Dans ce message, SM le Roi a également mis l'accent sur son apport dans le domaine de la justice, son militantisme en faveur de la défense des droits de l'Homme et son abnégation. Grande militante des droits humains, la regrettée Assia El Ouadie, juriste de formation (licence en droit en 1970), était magistrat au parquet du tribunal de première instance de Casablanca entre 1971 et 1980. Après un stage à l'Ecole nationale de la Magistrature à Paris (1980-1981), Mme El Ouadie avait intégré le barreau de Settat (1981-1984) avant de rejoindre celui de Casablanca où elle avait exercé jusqu'à l'an 2000, date à laquelle elle avait réintégré la magistrature au sein de l'Administration pénitentiaire où elle s'occupait de trois Centres de réforme et rééducation pour jeunes mineurs à Casablanca, Settat et Salé. Elle était également membre de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et de l'Association des amis des centres de réforme.