S'atteler résolument aux préoccupations du peuple C'est parti. Les membres des deux Chambres du Parlement reprendront, demain vendredi, le chemin de l'Hémicycle. Comme le prévoient les dispositions de la Constitution, c'est ce vendredi (le deuxième du mois d'octobre) que s'ouvrira la session d'automne du parlement. (A lire sur l'édition du jeudi 11-10-2012 sur le journal) Celle-ci est présidée par le Souverain qui prononce à l'occasion un discours traçant les contours de l'action à venir. Une nouvelle année législative sera ainsi entamée et les projecteurs seront braqués sur l'institution parlementaire et ses travaux ainsi que sur les contributions qu'apporteront nos députés pour répondre aux préoccupations effectives et attentes du peuple, loin des polémiques et surenchères politiciennes qui ternissent l'image de l'institution en général et de l'action parlementaire en particulier. Passer à la vitesse supérieure «La qualité de membre du Parlement n'est pas tant un privilège personnel, mais plutôt une charge impliquant le devoir de s'atteler résolument, de façon responsable et engagée, à la recherche de solutions réalistes aux questions pressantes qui préoccupent le peuple», avait souligné le Souverain depuis le perchoir de cette même institution. Aujourd'hui, les attentes sont pressantes et l'année législative, comme l'assure le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, «sera marquée par une intense action législative, au regard des multiples défis inhérents à la mise en œuvre des dispositions de la Constitution» (voir notre spécial en pages intérieures). Dans le même sens, le président du Groupe du progrès démocratique et membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Rachid Roukbane, souligne que «l'institution parlementaire devra passer à la vitesse supérieure dans le traitement des dossiers des chantiers concernant la poursuite de mise en œuvre de la nouvelle constitution». Pour Said Ameskane, membre du BP du mouvement populaire (MP), «l'année législative 2012-2013 devrait être une étape cruciale pour la concrétisation des dispositions de la nouvelle Constitution». Du côté de l'opposition, Hassan Tarek, député et membre du B.P de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) affirme que «l'année législative devrait faire montre de la vision de la majorité quant aux grands chantiers, tels la Caisse de compensation et la retraite». Se mettre en phase avec l'esprit de la nouvelle Constitution Les uns et les autres, d'une manière ou d'une autre, retracent ainsi les contours d'un Maroc tourné vers la prospérité. Il faut dire que le chantier qui attend nos députés et conseillers de la deuxième Chambre est de taille. Ils seront appelés à cadrer leurs actions pour mettre à niveau les deux institutions, renforcer la coordination entre elles, moderniser leurs outils de travail, développer un nouveau mode de gestion, parachever la révision de leurs règlements intérieurs, combattre l'absentéisme, s'ouvrir sur l'opinion publique et les médias, et hausser le niveau des débats et des séances réservées aux questions orales, qui sont d'ailleurs transmises directement au peuple. C'est la matrice idoine pour poursuivre le processus des réformes en cours dans le Royaume, relever les défis auxquels fait face le pays dans plusieurs domaines et assurer une concrétisation édifiante, saine et démocratique des dispositions de la nouvelle Constitution. En agissant de la sorte, l'institution parlementaire redorera son blason auprès des citoyennes et citoyens et leur redonnera surtout confiance en le travail législatif, l'action politique, les partis politiques eux-mêmes et les élections qui demeurent ponctuées par des taux d'abstention qui interpellent à plus d'un titre. Le défi réside là. Il faut le relever et le gagner. Il en va du bien de l'institution parlementaire, de la politique et des politiques et du pays.