Après Taroudant et Ait Melloul, Rachid Roukbane, membre du bureau politique et président du groupe parlementaire du PPS s'est rendu, dimanche dernier, à Tiznit. Devant un parterre de militantes et militants des différentes sections locales environnantes du parti, Abdelkrim Chaouri, secrétaire de la section provinciale de Tiznit, initiatrice de cette manifestation qui s'insère dans le programme conçu par la direction nationale du parti, a passé, en premier lieu, la parole à Saoudi El Amalki, membre du comité central et secrétaire régional de Souss Massa Drâa. Abordant le sujet proposé pour cette rencontre, ce dernier a mis l'accent sur les nouveautés contenues dans la révision constitutionnelle qui donnent davantage de possibilités institutionnelles d'aller de l'avant vers la concrétisation de nombre de fondements du Maroc d'aujourd'hui. Cette nouvelle dynamique, souligne-t-il, convie toutes les forces vives de la nation de s'atteler à cette besogne. Et de poursuivre que notre mission, en tant que composante essentielle de la coalition gouvernementale, revêt une importance majeure, du fait que le PPS est la seule force de gauche qui impacte l'action de l'exécutif, à travers les valeurs de cette grande école. Enchainant sur ce même thème, Rachid Roukbane a mis en exergue une panoplie de préceptes entérinés dans la nouvelle constitution, notamment au niveau de l'appareil législatif. En connaissance de cause, l'intervenant constate que la chambre de députation est passée d'une phase d'inertie et d'inaction à une étape actuelle marquée par un dynamisme, pas uniquement au niveau des séances plénières, mais également dans les diverses commissions. Cet activisme, indique-t-il, trouve son explication dans la nouvelle mue que connait le parlement composée, pour la plupart, de nouvelles figures, pleines de vivacité et d'entrain. Bien évidemment, poursuit le dirigeant national, beaucoup de chemin reste à parcourir pour prétendre à une métamorphose bien meilleure, car des lacunes persistent encore au sein de cette institution. Des divergences majorité/opposition caractérisent cette action législative et nécessitent, en fait, patience et tolérance. Cependant, il va sans dire que tout le monde est conscient de l'acuité de cette étape cruciale que traverse notre pays, au vu de la crise régnante et de la récession ambiante. Par ailleurs, l'orateur s'est étendu sur une série d'attributions de la chambre des députés, émanant des dispositions de la nouvelle constitution, tout en évoquant les contraintes de l'application qui demandent beaucoup de temps, en particulier l'adoption d'une vingtaine de lois organiques. Le discours de Rachid Roukbane pouvait paraitre technique dans la mesure où il fait appel, d'une manière inéluctable, aux multiples chapitres et articles de la loi suprême. Toutefois, il faut bien dire que l'intervenant a su, avec finesse et subtilité, joindre l'utile à l'agréable. En effet, tout en faisant étalage de ces points constitutionnels à caractère informatif et instructif, il ne manqua guère de transmettre les positions du parti sur tel ou tel volet. Après cette pertinente communication, la parole fut donnée à l'assistance dont la majorité des interventions s'articulaient autour de la problématique de l'utilité de la seconde chambre, la représentativité des marocains résidents à l'étranger au parlement, la lenteur de l'adoption de la régionalisation avancée, la nécessité de l'introduction du procédé de traduction arabe/tamazight à l'hémicycle...