Le bilan du Maroc en matière des droits de la femme, qui viennent d'être consolidés davantage à la faveur des dernières réformes constitutionnelles, a été salué à différentes occasions dans la capitale fédérale américaine. Le chef de la diplomatie US, Hillary Clinton, plusieurs experts et médias ont mis en avant les acquis de la femme marocaine et la singularité de l'expérience du Royaume, devenue un modèle dans la région. En mars dernier, la Secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton a rendu hommage aux efforts du Maroc en matière d'émancipation économique des femmes et de promotion de leurs droits, à l'occasion du 100è anniversaire de la Journée Internationale de la femme. Dans un éditorial publié par l'agence de presse Bloomberg, Mme Clinton note que plusieurs gouvernements à travers le monde ont adopté des législations en faveur de l'émancipation économique des femmes, citant à cet égard l'exemple du Maroc qui “permet aujourd'hui aux femmes de lancer leurs propres entreprises et de se faire embaucher sans l'accord préalable de leurs conjoints”. Lors du 8eme Forum mondial annuel américano-islamique organisé en avril à Washington, le chef de la diplomatie US a souligné les acquis de la femme dans certains pays islamiques, saluant notamment le code de la famille au Maroc. “Les femmes musulmanes ont longtemps joui de plus importants droits et d'opportunités dans des endroits comme le Bangladesh ou l'Indonésie. Vous pouvez aussi constater (les progrès) du code de la famille au Maroc ou du code du statut personnel en Tunisie”, a dit Mme Clinton. Les propos de la Secrétaire d'Etat US ont été entérinés par plusieurs experts, réunis dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui ont eu lieu en septembre. Les réformes entreprises au Maroc dans le domaine des droits de la femme confortent les acquis de cette frange de la société et représentent un modèle pour la région, ont fait valoir ces analystes. “Outre le fait qu'elles se penchent sur des questions inhérentes à la société marocaine, les réformes engagées donnent un exemple aux autres pays de la région qui vivent les mêmes conditions et partagent avec le Maroc les mêmes problématiques”, a souligné Mme Amat Al Aleem Ali Alsoswa, Administratrice assistante du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le développement) et Directrice de son Bureau régional pour les Etats arabes. La révision du code de la famille au Maroc constituait une initiative d'une “extrême importance”, note l'experte, estimant que “ l'annonce même du projet a ouvert aux femmes arabes en général de grands horizons en termes de réformes des statuts personnels”. Même son de cloche chez la Secrétaire générale de l'Union des femmes arabes, Ramziya Abbas Aleryani pour qui la femme marocaine a enregistré plusieurs acquis durant les dernières années, à travers notamment le Code de la famille et les derniers changements apportés à la Constitution. Selon elle, l'expérience marocaine pourrait être un exemple pour la région. “Les autres pays arabes, qui ont connu ou connaissent des soulèvements populaires, auraient pu prévenir de tels événements s'ils ont suivi la même démarche du Maroc”, consistant notamment dans l'introduction de changements constitutionnels, explique Mme Aleryani . Lors d'une conférence-débat au centre de réflexion “ Woodrow Wilson International Center “, organisée en septembre également, Mme Asma khader, Secrétaire générale de la Commission nationale jordanienne pour les femmes et ancienne ministre de la Culture a rappelé que des pays arabes ont “ été inspirés par l'expérience marocaine”, saluant la révision de la constitution au Maroc comme une initiative “très avancée” et “pionnière”. Les réformes introduites récemment dans la constitution marocaine, relatives notamment aux droits de la femme sont “très avancées et donnent l'exemple aux autres pays arabes”, soutient l'experte jordanienne à cette occasion, relevant que la monarchie marocaine “a pu opérer un changement positif, permettant de baliser la voie aux autres pays de la région pour introduire de tels amendements”. Les médias US ont, eux aussi, mis en avant la dynamique de réformes entreprises par le Royaume dans le domaine des droits de la femme. En novembre, le site américain spécialisé “Womens News” estime que les nouvelles réformes constitutionnelles offrent “ un espoir énorme “ pour l'égalité des sexes, y compris la lutte contre le problème de la violence conjugale. “Outre l'égalité dans les droits civils et politiques déjà énoncée dans l'ancienne constitution, la nouvelle constitution reconnaît que les femmes ont les mêmes droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux. Elle encourage la création d'organisations des droits des femmes pour aider à institutionnaliser les changements”, explique la même source. Tout récemment, Shari K. Bryan, vice-présidente de l'ONG américaine, National Endowment Institute (NDI), dont les représentants figuraient parmi les 4.000 observateurs nationaux et internationaux ayant suivi les législatives au Maroc, note que l'augmentation du nombre de sièges réservés aux femmes à la Chambre des représentants constitue un “énorme pas en avant” pour le Royaume. “Nous nous devons de persévérer dans nos efforts visant à soutenir l'élan de réformes au Maroc”, a recommandé par la même Mme Bryan.