L'Union des écrivains du Maroc (UEM) a décidé, lors de la dernière réunion de son bureau exécutif, de tenir son 18è congrès national les 7 et 8 septembre prochain à Rabat. Les travaux du congrès seront précédés par une soirée de célébration du cinquantenaire de l'Union, qui aura lieu le 7 au théâtre national Mohammed V de Rabat. Le vice-président de l'Union Abderrahim Allam, en charge de la direction de l'union depuis le départ du dernier président Abdel Hamid Hakkar, a déclaré à Al Bayane que tous les préparatifs pour le bon déroulement du congrès ont été pris et ne manque que « de la bonne volonté de la part des membres de l'Union pour faire sortir l'institution de l'état de crise qu'il a vécu depuis à peu prés trois ans. » En effet, le risque que le nombre de congressistes ne soit pas grand rôde autour de la réussite du congrès. « On ne peut bien sûr pas obliger les membres à venir. Mais, il faudra qu'ils fassent preuve de volonté et de confiance pour faire avancer l'UEM qui a sombré dans une parfaite stagnation. » Indique Allam. Ce dernier souligne que le comité préparatif à essayer de rassembler toutes les conditions légales et logistiques pour la réussite de l'événement et que « normalement » tout devrait bien se passer. « Le congrès sera une occasion pour discuter un nombre de points relevé lors d'une journée d'étude tenue il y a quelques temps et qui a connu la participation d'une quarantaine des membres de l'UEM » indique Allam. Il s'agit ici d'une nouvelle politique et une nouvelle stratégie pour l'UEM. « Beaucoup de voix ont appelé au changement de la méthodologie et même de la raison d'être et le statut de l'Union, ainsi que les lois qui régissent cette institution. En effet, il y en a qui pensent même qu'on devrait la transformer en un syndicat pour mieux défendre les intérêts de l'intellectuel marocain. Tout cela mérite qu'on en discute. » Effectivement, ce congrès est en dehors de son délai légal, selon son propre statut. Et ce, pour une série de raisons, indique le vice-président de l'Union « mais principalement pour des raisons financières relatives au sponsoring de l'événement. », des difficultés dorénavant relevés par le comité chargé des préparatifs du congrès, a tenu à préciser Allam. Driss Méliani, poète et membre de l'Union explique que « le retard du congrès revient également aux événements survenus l'année dernière et notamment le printemps arabe et les combats qui ont été mené un peu partout dans le monde arabe mais aussi au climat tendu au sein de l'union. » la dernière tentative d'organiser l'événement revient à Mars dernier quand la tenue de ce congrès avait été annulée en raison de “difficultés financières". La décision de la commission avait alors été justifiée par “la nécessité de réunir les conditions nécessaires à même de réussir ce congrès et en faire un événement culturel majeur, compte tenu de la place qu'occupe l'Union au sein du tissu de la société civile, et de la crédibilité de ses membres". Pour rappel, le problème de l'union a éclaté en 2009, quand les membres du l'UEM ont carrément révoqué l'ex-président Abdelhamid El Akkar, lors d'une réunion tenue le 24 octobre 2009. « Celui-ci, selon des membres de l'Union, a commis un grand nombre « d'excès », ce qui a poussé des membres, qu'il a lui-même ramenés à l'union, a le discréditer jusqu'à sa destitution. » Depuis lors, l'organisme est dirigé par son vice-président Allam Abderrahim sans pour autant bénéficier de la confiance des écrivains marocains qui progressent, doucement, loin de l'Union.