L'équipe du Maroc Taekwondo a sombré lors des jeux Olympiques de Londres où elle a été incapable de ramener la moindre médaille. Avec une délégation de 75 sportifs, le Maroc n'a finalement ramené qu'une seule médaille de bronze remportée par Abdelaati Iguider sur le 1500 m. Comme pratiquement tous les sportifs marocains en lice aux Jeux olympiques-2012 de Londres, hormis en athlétisme, les taekwondoïstes nationaux, contre toute attente, ont brillé par leur élimination dès les premiers tours de leurs catégories respectives, après la sortie samedi de la dernière représentante du Royaume, Wiam Dislam (+67 kg), évincée par la Cubaine Glenhis Hernandez (2-1). Le taekwondo, ce sport sur lequel pourtant de grands espoirs étaient fondés pour sauver la face, eu égard à sa percée remarquable réussie ces dernières années au niveau international, surtout aux championnats du monde, n'aura pas donc dérogé à la règle des déceptions des autres disciplines et sort bredouille. Contre une Cubaine non classée, Dislam, 4è joueuse mondiale, a été battue par mort subite (point en or au quatrième et dernier round, décisif), alors que les deux protagonistes étaient à égalité un point pour chacune d'elles. « Le combat était très fermé. Wiam a opté pour les contre-attaques mais son adversaire était plus rapide », a expliqué le Directeur technique national (DTN) Hassan Ismaili au terme de ce combat. « Elle avait l'avantage avant l'égalité au score mais elle n'a pas été efficace dans ses interventions et manquait de précision en dépit de plusieurs tentatives avant le recours à un round décisif », a-t-il ajouté, soulignant que les trois Marocains engagés dans les épreuves de taekwondo sont à leurs premiers jeux olympiques et manquaient d'expérience à ce niveau, d'autant qu'ils étaient sous pression. « Nos représentants comptent parmi les meilleurs champions du monde, mais les JO sont totalement différents. Je tiens encore une fois à le souligner, la victoire aux JO se construit sur des petits détails et il faut une grande dose de concentration », a affirmé M. Ismaili. Dans ce cadre, il a regretté les erreurs personnelles commises par ses protégés, mais aussi le fait qu'ils ne se sont pas strictement conformés à ses consignes. Outre Wiam Dislam, porte-drapeau de la délégation marocaine lors de la cérémonie de ces jeux, le taekwondo national était représenté également par Issam Chernoubi (-80 kg) et Sanaa Atabrour (-49 kg). Ils ont été évincés au 1er tour respectivement par l'Afghan Nesar Ahmad Bahawi (4-3) et l'Argentine Carola Malvina Lopez Rodriguez (1-0). Sur douze disciplines, l'athlétisme aura donc été le seul à voir pu hisser un candidat au podium, en la personne d'Abdelaati Iguider, médaillé de bronze du 1.500m. En finale du 5000 m, Iguider s'est classé seulement 6e avec un chrono de 13:44.19. Et c'est le Britannique Mo Farah qui s'est adjugé la course en 13 min 41 sec 66/100, disputé samedi, après avoir remporté le 10.000 m il y a une semaine. Le Britannique de 29 ans, qui succède au palmarès à l'Ethiopien Kenenisa Bekele, a devancé l'Ethiopien Dejen Gebremeskel (2e en 13:41.98) et le Kényan Thomas Longosiwa (3e en 13:42.36). Le Tchécoslovaque Emil Zatopek (1952), le Soviétique Vladimir Kuts (1956), le Finlandais Lasse Viren (1972 et 1976), l'Ethiopien Miruts Yifter (1980) et Bekele (2008) ont déjà réussi pareil exploit aux JO. Le détenteur du record d'Europe du 10.000 m, qui est aussi champion du monde en titre du 5000 m, avait déjà réalisé le prestigieux doublé aux Championnats d'Europe en 2010. Gebremeskel, 22 ans, était le médaillé de bronze des Mondiaux-2011. Il détient la meilleure performance de la saison sur 10.000 m (12:46.81). Grâce à cette victoire construite avec la manière, Farah remet l'Europe sur la carte du 5000 m. L'Afrique avait gagné les quatre précédents 5000 m olympiques, en remontant au Burundais Venuste Niyongabo à Atlanta en 1996.