Il y a quelques mois, le débat sur la problématique minière était mené, tambours battants. Une région aussi riche en ressources minières telle que le Souss Massa Drâa en vaudrait bien la chandelle. On reviendra encore sur cet échange judicieux qui avait été abordé, lors de la session ordinaire de la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services (CCIS) d'Agadir, des semaines auparavant. A la lumière de l'intervention du représentant du département de l'énergie et des mines, au cours de laquelle, il fit état de l'importance des gisements miniers dont regorge la région Souss Massa Drâa, les membres de cette instance professionnelle se sont focalisés sur cette problématique qui fait aujourd'hui l'actualité, à grande échelle, voire même à l'échelon national, dans nombre de régions. Dans ce sens, il évoqua les ressources considérables que renferment les sols de Tinghir, en tant que première réserve d'argent en Afrique du nord, puis celle d'Iskaoun à Taliouine, ensuite Imaoune à Igherm, relevant de la province de Taroudant. Concernant les mines de l'or, l'intervenant cita celle de la banlieue de la province de Tiznit qui produit, chaque jour, deux kilos de cette matière de choix. D'autre part, les mines du bronze se trouvent bien en tête de la production nationale, avec plus de 40 millions de tonnes. Le responsable du ministère en question conclut en annonçant que ces richesses minières en or, argent et bronze se vendent à l'étranger à des prix fort élevés, puisque le bronze, à lui seul, a été cédé à 8800 dollars la tonne, en 2011, sans parler des prix d'autres minerais tels l'or, l'argent, le zinc, le plomb, le manganèse, le fer dont regorgent les diverses communes rurales de la région Souss Massa Drâa. Par ailleurs, il révéla à l'assistance que 185 autorisations d'exploitation et 1258 attestations de prospection ont été délivrées dans le territoire de cette zone, riche en minerais. Dans ce sens, les membres de la chambre se sont interrogés sur la partie bénéficiaire de toutes ces ressources minières, sachant que les communes, ni le conseil régional ne profitent des revenus de ces productions, en contrepartie des exploitations excessives de ces précieuses richesses dans les marché extérieurs par des lobbys monopolistes influents, à des prix exorbitants. Dans le même contexte, les intervenants ont sollicité d'éviter le déplacement des minerais vers d'autres destinations, tout en insistant sur le fait que les sociétés exploitantes se doivent de traiter la matière extraite sur place, à travers des unités de production, afin qu'elles puissent recruter la main d'œuvre de la région et, de ce fait, contribuer à la lutte contre le chômage et au développement de ces patelins reculés. On conviendra enfin, que ce domaine qui génère de gros revenus est resté toujours opaque et hermétique. Nombre d'exploitations et prospections amorcées par des compagnies aussi bien marocaines qu'étrangères ne sont jamais communiquées, car l'hégémonisme tend la mainmise sur les productions dont toute la nation devrait, en principe, en profiter. Même chose pour les gisements de pétrole dont on ne sait pas grand-chose, quoique, de temps à autre, on festoie, par- ci, par-là, la «découverte» d'un espoir de l'or noir sans lendemain. L'énigme est au paroxysme.