On reviendra encore sur le débat qui ne cesse d'occuper le devant de la scène au niveau de nombre d'organismes et d'instances dans notre pays. Dans la région Souss Massa Drâa, à titre d'exemple, la problématique minière fait couler beaucoup d'encre et de …salive ! On se souviendra de l'échange assez tendu et non moins judicieux du reste, suscité lors d'une précédente session de la chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir autour des gisements miniers dont se dote la région SMD. Dans ce sens, on évoqua longuement les ressources considérables que renferment les sols de Tinghir, en tant que première réserve d'argent en Afrique du nord, puis celle d'Iskaoun à Taliouine, ensuite Imaoune à Igherm, relevant de la province de Taroudant. Concernant les mines du métal brillant, on cita celle de la banlieue de la province de Tiznit qui produit, chaque jour, deux kilos de cette matière de choix. D'autre part, les mines du bronze se trouvent bien en tête de la production nationale, avec plus de 40 millions de tonnes. On met l'action sur ces richesses minières en or, argent et bronze qui se vendent à l'étranger à des prix fort élevés, puisque le bronze, à lui seul, a été cédé à 8800 dollars la tonne, en 2011, sans parler des prix d'autres minerais tels l'or, l'argent, le zinc, le plomb, le manganèse, le fer dont regorgent les diverses communes rurales de la région SMD. Par ailleurs, les responsables des services des mines ont révélé que 185 autorisations d'exploitation et 1258 attestations de prospection ont été délivrées dans le territoire de cette zone, riche en minerais. A ce propos, on s'interrogea sur la partie bénéficiaire de toutes ces ressources minières, sachant que ni les communes, ni le conseil régional ne profitent des revenus de ces productions, en contrepartie des exploitations excessives de ces précieuses richesses dans les marchés extérieurs par des lobbys monopolistes influents, à des prix exorbitants. Dans le même contexte, les intervenants ont sollicité d'éviter le déplacement des minerais vers d'autres destinations, tout en insistant sur le fait que les sociétés exploitantes se doivent de traiter la matière extraite sur place, à travers des unités de production, afin qu'elles puissent recruter la main d'œuvre de la région et, de ce fait, contribuer à la lutte contre le chômage et au développement de ces patelins reculés. On conviendra enfin, que ce domaine qui génère de gros revenus est resté toujours opaque et hermétique. Nombre d'exploitations et prospections amorcées par des compagnies aussi bien marocaines qu'étrangères ne sont jamais communiquées à l'opinion publique régionale et nationale, car l'esprit l'hégémonique exerce la mainmise sur les productions dont toute la nation devrait, en principe, profiter. Même chose pour les gisements de pétrole dont on ne sait pas grand-chose, quoique, de temps à autre, on exalte, par- ci, par-là, la « découverte » d'un espoir de l'or noir sans lendemain. L'énigme est au paroxysme dans un domaine considéré comme l'apanage de la minorité.