Le ministre, chargé des Relations avec le parlement et la société civile, El Habib Choubani a affirmé, jeudi, qu'un processus de dialogue sera prochainement lancé pour l'élaboration de l'arsenal juridique requis afin de permettre à la société civile de jouer pleinement son rôle constitutionnel Intervenant lors d'une rencontre, initiée par le groupe du Progrès démocratique à la Chambre des Représentants sous le thème "la société civile et les outils de la concertation constitutionnelle", le ministre a indiqué que ces consultations se proposent d'élaborer tout l'arsenal juridique nécessaire en matière de gestion et de gouvernance car il s'agit pour le gouvernement d'aider à l'avènement d'associations et d'organisations non gouvernementales qualifiées pour travailler avec lui en tant que véritables partenaires de la démocratie. Il est question aussi pour lui d'appuyer la société civile pour se doter d'associations et d'organisations crédibles, qui méritent de bénéficier de l'appui de l'Etat sur tous les plans et en particulier financier, a-t-il expliqué. A ce propos, le ministre a réaffirmé la détermination de son département, qui vient d'être créé pour la première fois, à aller de l'avant en matière de mise à niveau du secteur et de lutte contre les phénomènes de rente pour l'assainir et mettre fin aux dysfonctionnements qui entravent sa promotion. Dans le cadre du processus du dialogue national, que le ministère s'apprête à lancer, il est prévu d'élaborer un document sur les nouvelles missions de la société civile, laquelle plate-forme sera soumise à un débat national avant d'être restitué sous forme de document de référence, qui sera mis à la disposition de tous les partenaires, a ajouté le ministre. Le Maroc, a-t-il dit, vit à l'heure de grands changements dans le cadre de la mise en œuvre de la Constitution. C'est une nouvelle étape marquée par l'avènement d'une nouvelle équipe gouvernementale issue des urnes. Il ne s'agit pas d'un gouvernement chargé de gérer les affaires courantes, mais d'un gouvernement de transition, chargé de gérer les affaires du pays et de travailler selon une nouvelle vision démocratique et de nouvelles méthodes de bonne gouvernance, pour servir les intérêts d'une société qui vit elle aussi une étape de transition d'un régime autoritaire vers une ère d'appropriation, de liberté, de démocratie et de participation. La tâche n'est pas aisée, car les attentes sont tellement grandes qu'elles dépassent quelques fois les moyens du gouvernement, a-t-il laissé entendre. Pour sa part, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a souligné que les partis politiques et les membres de la société ont de tout temps joué des rôles complémentaires en particulier en matière d'édification de la démocratie dans le pays, sachant que l'œuvre de développement et de promotion du Maroc est une tâche collective de l'Etat, des partis politiques et de la société civile. Il a relevé dans ce cadre que la société civile a vu pour la première son rôle se renforcer par la nouvelle Constitution, qui a fait d'elle un véritable partenaire de la démocratie et qui a réhabilité son rôle. Dans ce cadre, a-t-il fait savoir, nombre d'associations et d'organisations de la société ont vu le jour, chacune dans un secteur déterminé. De son côté, le président du groupe du Progrès démocratique, Rachid Rokbane, a rappelé que la nouvelle Constitution accorde à la société civile une place de choix en lui ouvrant pour la première la possibilité de participation dans l'élaboration des lois (pétitions et mémoranda), et en prévoyant la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative. Il a exposé dans le même ordre d'idées une série de dispositions de la Constitution dont la mise en œuvre est de nature à faire de la société civile une véritable force de proposition et un partenaire effectif dans l'édification du Maroc des réformes. Cette rencontre, tenue sous la présidence de Mme Rachida Tahiri, membre du groupe du Progrès démocratique, a été marquée par la participation d'autres membres du groupe, de députés et des représentants d'un grand nombre d'associations locales et nationales et de réseaux associatifs opérant dans les domaines des droits de l'homme, de l'éducation, de la culture, du développement, de la défense des droits de la femme et des enfants.