Le président du groupe du progrès démocratique (PPS) à la Chambre des représentants a souligné la nécessité pour le Parlement de couper court aux comportements nuisibles à son image qui l'empêchent de jouer pleinement son rôle. Intervenant lors d'une journée d'étude, organisée mercredi à Rabat, sous le thème: "la Chambre des Représentants, quel règlement intérieur pour l'amélioration du rendement de l'action parlementaire et la mise en œuvre démocratique de la Constitution ?", Rachid Rokbane a indiqué que l'amélioration de l'image du Parlement et le renforcement de son rôle, tel que prévu par la nouvelle Constitution, requièrent une action concertée pour couper court aux comportements et abus qui marquent sa vie. La nouvelle Constitution a grandement renforcé le rôle du parlement marocain en le dotant de nouvelles prérogatives, a rappelé le chef du groupe du progrès démocratique, notant qu'il est temps de dépasser les dysfonctionnements constatés dans le passé (irrégularités des élections, transhumance politique, routine du travail parlementaire, procédures caduques et obsolètes, ancien bicaméralisme en panne) . Selon lui, toute action de promotion et de réforme de l'institution législative doit être menée à trois niveaux liés aux ressources humaines, à la logistique et à l'arsenal juridique dont fait partie le règlement intérieur. A l'ouverture de cette journée de réflexion, organisée en partenariat avec la Chambre des Conseillers, le président de la Chambre des Représentants, Karim Ghellab, a souligné le bien-fondé de cette approche de dialogue et de concertation, qui constitue, selon lui, le meilleur moyen de réhabiliter le rôle de l'institution parlementaire pour lui permettre d'occuper une place centrale parmi les institutions oeuvrant pour la satisfaction des aspirations des citoyens. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, l'institution législative doit oeuvrer pour devenir un parlement moderne, conformément à l'esprit de la nouvelle Constitution et ce en adoptant une nouvelle approche de proximité et de dialogue allant au-delà de la fonction classique de la représentation exclusive de la volonté populaire. Il a rappelé à ce propos que l'actuelle législature pourra être qualifiée d'institutionnelle par excellence, étant donné que les deux chambres vont mener simultanément deux actions complémentaires, la première concerne la révision des articles ayant fait l'objet d'une décision de la part du Conseil constitutionnel relative à la réforme engagée par la chambre au début de l'année législative et la deuxième va porter sur une réforme globale. Seront ensuite adoptés une série de lois ainsi que d'autres textes relatifs à la création de nouvelles institutions nationales, a-t-il dit. L'organisation de cette journée, a-t-il noté, vise à conforter le dialogue et la concertation avec l'ensemble des composantes de la société dans le but de relever tous les défis dont celui de la révision du règlement intérieur de la Chambre des Représentants, lequel avait suscité un vif débat de la part des groupes parlementaires. Cette table ronde a été l'occasion d'approfondir notamment la réflexion sur les moyens de renforcer les pouvoirs de contrôle du Parlement et d'en améliorer le rendement, de développer la diplomatie parlementaire et d'ouvrir davantage l'institution parlementaire aux jeunes et à la femme.