C'est désormais officiel. Le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres mettra de l'ordre en matière d'octroi des équivalences aux diplômes délivrés par les Etablissements privés à l'étranger. C'est ce que ressort d'une déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi. Le mercredi, il a annoé à Safi, qu'à compter de l'actuelle saison, son département «ne va plus octroyer l'équivalence» aux diplômes supérieurs (licence, master et doctorat) délivrés par certains établissements privés à l'étranger. Des contacts ont été établis avec certaines ambassades, particulièrement celle de Russie, en vue de les inciter à retenir le critère des moyennes générales pour accepter l'inscription de l'étudiant, abstraction faite de sa condition économique et sociale, a-t-il indiqué, précisant que ce sera désormais l'unique facteur qui sera adopté pour pouvoir poursuivre les études dans les universités étrangères. Lors d'une rencontre, organisée par le Syndicat national de l'enseignement supérieur sur l'expérience des facultés multidisciplinaires, M. Daoudi a insisté sur la lutte contre toutes les formes de corruption, surtout les marchés, aussi bien au sein du ministère que des universités, assurant que des poursuites seront lancées prochainement dans des dossiers de corruption quoiqu'ils soient peu nombreux. En déplorant la faiblesse de la recherche scientifique au Maroc, le ministre a fait part de l'intention d'augmenter la bourse des étudiants-chercheurs de 2.200 à 4.000 dirhams pour améliorer leurs conditions de travail, puisque la recherche est devenue un facteur déterminant du progrès. Interrogé sur la demande du Syndicat de transformer les facultés multidisciplinaires en universités autonomes de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM), M. Daoudi a fait savoir que le ministère ne dispose pas actuellement des moyens suffisants pour satisfaire cette revendication, relevant que le défi est d'assurer une place pour tout étudiant, au-delà des appellations. Dans une intervention en séance plénière, le président du Syndicat Mahmoud Derouich a exprimé la volonté d'œuvrer à surmonter les difficultés de l'université marocaine, mettant l'accent sur la nécessité de concrétiser le projet de séparation de la faculté multidisciplinaire de Safi de l'UCAM pour faire face à l'augmentation du nombre des étudiants, à l'absence de certaines spécialités et des diplômes de master et de doctorat, en plus du manque de moyens.