Le long-métrage danois «Out of bounds» de Frederikke Aspock a remporté, samedi soir, l'Etoile d'or (grand prix) du 11-ème Festival international du film de Marrakech. Réalisé en 2011, le film raconte l'histoire d'un jeune couple, Stella et Oskar, qui rend visite au père de Stella, Nathan, qui mène une vie solitaire en compagnie de son labrador. Stella est enceinte et heureuse d'attendre un enfant. Oskar, de son côté, se pose des questions. Lorsque Oskar devient l'objet des provocations de Nathan et qu'il se sent déstabilisé par la relation entre ce père et sa fille, un affrontement entre les deux hommes devient alors inévitable. Le prix de l'interprétation masculine a été décerné à Daniel Henshall pour son rôle dans le film australien «Snowtown», alors que celui de l'interprétation féminine est revenu à l'actrice Joslyn Jensen pour son rôle dans le long-métrage américain «Whithout». Le prix du jury, présidé par Emir Kusturica, a été décerné au long-métrage australien «Snowtown» de Justin Kurzel, qui tourne autour de Jamie, une adolescente de seize ans, vivant avec sa mère dans une banlieue marginale où règnent violence, chômage et abus sexuels. Les deux femmes feront la rencontre de John Bunting, le tueur en série le plus dangereux de l'Australie. C'est là où commenceront les malheurs de Jamie et de sa mère. Pour ce qui est du prix du jury du meilleur réalisateur, il a été attribué aux frères italiens Gianluca et Massimiliano De Serio pour leur film «Seven acts of Mercy», dont la trame se cristallise autour d'une adolescente clandestine qui cherche à sortir de cette passe difficile et de l'illégalité. Quinze longs-métrages, dont une majorité de premières œuvres, ont été en compétition officielle. Le cinéma marocain était représenté par le film marocain «l'amante du rif» de Narjiss Nejjar. Lors de cette onzième édition, le cinéma mexicain a été à l'invité d'honneur, avec la projection de plusieurs œuvres de ce pays qui s'impose comme l'une des principales places du 7ème art mondial. «L'arroseur» décroche le Prix du court métrage «L'arroseur» de Mohamed Aouad a décroché, samedi soir, le Prix de la compétition court métrage (Cinécoles) du 11-ème Festival internationale du Film de Marrakech Ce prix, institué sur initiative personnelle de SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du FIFM, est doté de 300.000 dirhams. Le jury de cette compétition était présidé par la star américaine Sigourney Weaver. Il comprenait comme membres la réalisatrice marocaine Farida Benlyazid, la comédienne belge Marie Gillain, l'acteur français Pascal Greggory et le réalisateur français Pierre Salvadori. «L'arroseur» raconte l'histoire du jeune Rachid qui vit dans une maison isolée dans un village. Il est ouvrier, rentre toujours chez lui avant le coucher du soleil et s'assure de bien fermer la porte et les fenêtres avant la tombée de la nuit. Il vit dans une routine solitaire jusqu'à l'arrivée d'une femme. Au total, dix courts métrages ont été présentés en compétition par des élèves issus de trois écoles marocaines, en l'occurrence l'Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech, l'Institut Spécialisé du Cinéma et de l'Audiovisuel de Rabat (ISCA) et l'IHB Art-Média de Casablanca. Il s'agissait de récits ayant presque le même fil conducteur: des drames psychologiques vécus par des familles marocaines modestes engendrés par la mort, la solitude, l'ennui et le chômage. Ces histoires courtes, dont certaines réalisées en binômes, traitent également de la relève des défis et laissent présager la naissance d'une vocation, tout en révélant un sérieux effort de création. Créé en 2010 pour le 10e FIFM, le concours est une opportunité d'échanges entre professionnels aguerris et jeunes cinéastes. Il est aussi l'occasion de présenter pour la deuxième fois au Maroc dans le cadre d'une manifestation prestigieuse le cinéma d'école.