Après les matches d'ouverture des premiers simples ayant opposé, vendredi, à la cour centrale du Club Olympique de Casablanca, Yassine Idmbarek à Benjamin Balleret et Mehdi Ziadi à Jean René Lisnard, la rencontre de tennis Maroc-Monaco, pour le compte du play-off de la Coupe Davis, zone Euro-Afrique (groupe II), se poursuivra ce samedi avec le match du double à partir de 14h00. Ce match mettra aux prises la paire Mehdi Ziadi et Anas Fattar face au duo monégasque composé de Thomas Oger et Guillaume Couillard. La clôture est programmée, dimanche, avec les deux derniers simples qui opposeront Ziadi à Balleret, puis Idmbarek à Lisnard.Le barrage de la Coupe Davis entre le Maroc et Monaco qui se déroule du 6 au 8 avril au terrain du COC pourrait être indécis jusqu'au 5e et dernier match. Les deux protagonistes comptent aller jusqu'au bout. Cependant, une remarque pertinente s'impose : l'équipe de Monaco veut utiliser toutes ses forces et potentialités au moment où le Maroc est adepte du moindre effort avec l'espoir de réaliser le maximum. En effet, le capitaine de l'équipe de Monaco, Boggetti Christophe, veut mobiliser tout l'effectif dont il dispose. Pour les quatre matches du simple, vendredi et dimanche, il a engagé les meilleurs éléments, Benjamin Balleret le numéro 1 et son poursuivant Jean René Lisnard classés entre 320 et 360 à l'échelon mondial. Au double, il compte sur le duo Thomas Oger et Guillaume Couillard, classés au-delà de la barre 1000 comme Oger (1250e) mais qui peuvent donner un plus à leurs pays dans cette épreuve du double. Le capitaine monégasque qui ne veut rien laisser au hasard, a une tactique de faire participer tout le monde, chacun dans l'épreuve qui le convient et qui lui permet d'étaler ses talents et ses prouesses techniques. Son alter-égo, Mounir El Aarej capitaine de l'équipe du Maroc a, semble-t-il, fait le contraire. Il n'a impliqué que deux joueurs, Mehdi Ziadi et Yassine Idmbarek pour négocier les cinq matches au programme, en plus de Anas Fattar choisi pour le double. Souhaitons que Mehdi Ziadi N° 1 marocain avec une 612e place au classement mondial et son poursuivant immédiat Anas Fattar (767e) puissent être à la hauteur de la confiance qui leur était offerte. Souhaitons que le capitaine Mounir ait raison pour son choix même s'il n'a pas fait confiance au joueur qu'il a relégué à la 4e place alors qu'il est, semble-t-il, le plus dispo surtout physiquement. Il s'agit bien sûr de Younes Rachidi, meilleur joueur au double. N° 1 Marocain au classement mondial du double avec la 747e place, Rachidi le jeune ruciste qui promet beaucoup a plus de matches dans ses jambes et reste le seul joueur marocain à remporter un tour lors des récents challenges du 6e Circuit international Mohammed VI. Aussi, Rachidi a remporté pas moins de trois doubles à la dernière édition du MTT dont deux aux étapes de Rabat et Marrakech en compagnie de Anas Fattar. Ces deux joueurs restent les seuls joueurs marocains à avoir réalisé la qualification pour les quarts de finale lors du récent rendez-vous à Marrakech. Aujourd'hui, Anas Fattar troisième joueur marocain au classement mondial du double (1,019e) a été choisi pour disputer le double de la Coupe Davis en compagnie de Mehdi Ziadi, certes N° 1 en simple et qui reste 2e au classement mondial du double (941e). Pour le moment, laissons ces chiffres de côté et oublions le classement de chacun. Pensons à une seule chose, la victoire qui semble difficile mais impossible face à une redoutable équipe de Monaco. L'essentiel doit passer par la victoire ce samedi en double, une épreuve que l'équipe du Maroc a rarement remportée, une épreuve qui a souvent constitué la clé de la victoire de n'importe quelle équipe en Coupe Davis. A l'époque, quand le capitaine Mounir El Aarej faisait partie des joueurs de l'équipe nationale, le Maroc n'avait certes pas besoin du match du double pour réaliser la victoire. Il a souvent maîtrisé ses rencontres et face à de grandes équipes grâce surtout aux trois mousquetaires Younes El Aynaoui, Hicham Arazi et Karim Alami qui ont maintes fois réalisé des victoires sur des scores de (4-1) par exemple… Ce fut l'âge d'or du tennis national qui a intégré la division des géants du monde en jouant dans le groupe mondial aux côté de la France, l‘Espagne, l'Italie, la Suisse, le Brésil, l'Argentine… pour ne citer que ceux là. Aujourd'hui, on a certes régressé pour cause de la relève qui tarde encore à venir. Mais le tennis marocain est toujours là, il est à la recherche de la place qu'il mérite au sein des différents rendez-vous mondiaux dont les Internationaux de France qui connaissent bien les raquettes de Arazi et El Aynaoui. Seulement, il a besoin du temps et de la confiance pour les joueurs d'aujourd'hui appelés à travailler dur pour rebondir sous la houlette de nouveaux dirigeants menés par un nouvelle équipe fédérale confiante et qui est en train de replacer le tennis national sur de bons rails. La raquette marocaine peut y croire et garder espoir…