Bienfaits du régime méditerranéen Les patients nouvellement diagnostiqués diabétiques de type 2 pourraient repousser le traitement aux médicaments en adoptant le régime méditerranéen, selon une étude italienne. L'étude a été menée auprès de 215 patients ayant un surplus de poids et qui avaient reçu un diagnostic de diabète de type 2 depuis peu. Une moitié des participants devait respecter un régime méditerranéen faible en glucide. L'assiette faisait une large place aux grains entiers et aux légumes, tout en diminuant l'apport en viande rouge au profit du poisson et du poulet. Au total, la part de gras représentait minimalement 30 % des calories, dont de 30 g à 50 g provenaient de l'huile d'olive. Moins de 50 % des calories provenaient des glucides. L'autre moitié a adopté un régime alimentaire faible en gras, riche en grains entiers et limitant les collations et les sucreries. Les calories en provenance des gras ne devaient pas dépasser 30 % de l'apport calorique total, avec un maximum de 10 % de gras saturés supplémentaires.Pour les deux régimes, les hommes ne devaient pas consommer plus de 1 500 calories par jour et les femmes, 1 800 calories. Au terme de l'étude, les patients du premier groupe ont enregistré la perte de poids la plus significative, un meilleur contrôle de leur glycémie et une amélioration de leur santé coronarienne. Ainsi, 44 % de ces patients ont dû amorcer un traitement aux médicaments antihyperglycémiants, en comparaison de 70 % chez les participants soumis au régime faible en gras. Selon les chercheurs, c'est la première fois qu'une étude compare les effets à long terme du régime méditerranéen avec d'autres approches alimentaires pour maîtriser la maladie. Dans la pratique, qui doit se mettre à la diète ? Les mesures nutritionnelles concernent à la fois les patients en surpoids et… les autres ! Tout diabétique doit suivre un régime équilibré. Mais pas de panique, la répartition entre les apports de glucides (pain, pâtes, riz, pommes de terre…) et de lipides alimentaires (graisses animales et végétales) doit impérativement tenir compte des habitudes de chaque patient... En bref, votre médecin ne doit pas vous brimer ! Pas de régime drastique Les régimes conseillés aux diabétiques doivent rester modérément restrictifs sauf en cas d'obésité morbide, bien sûr ! Les conseils nutritionnels donnent en effet de meilleurs résultats à long terme lorsqu'ils sont vraiment "tenables". Ça évite de craquer ! Autre avantage de la modération : elle évite les effets secondaires, fréquents en cas de restrictions alimentaires sévères (déficits en micronutriments, notamment). Ce qui change selon les diabètes Le traitement car le régime en est un diffère selon les diabètes. Ainsi, les types 1 et 2 s'équilibrent grâce à l'application de mesures nutritionnelles adaptées permettant à l'organisme de mieux réguler sa glycémie en privilégiant les sucres lents, par exemple (maigrir n'est heureusement utile qu'en cas de surcharge pondérale). En pratique : en cas de diabète non insulinodépendant, le régime peut être associé si besoin à des antidiabétiques oraux. Le diabète de type 1 (insulinodépendant) et le diabète gestationnel se traitent quant à eux par des mesures nutritionnelles associées à des injections d'insuline. Les trucs pour tenir Pour avoir de bons résultats, mieux vaut bénéficier d'un suivi régulier. Il faut demander régulièrement conseil à son médecin traitant, son diabétologue ou une diététicienne. Les spécialistes conseillent également de faire un peu d'activité physique lorsque c'est possible. Premièrement, elle permet de maîtriser son poids. Deuxièmement, elle est souvent associée à une alimentation plus équilibrée.