A la veille du lancement de la campagne électorale au Maroc, nos confrères semblent ignorer l'existence d'une loi (57-11) interdisant tout sondage d'opinion en relation avec les élections pendant une période déterminée. C'est du moins ce que laisse deviner les enquêtes que le parquet général près le tribunal de première instance de Casablanca a ordonné d'ouvrir. En effet, des enquêtes seront ouvertes suite à la publication par trois sites d'information générale des sondages d'opinion sur les élections législatives. Il s'agit de trois sites électroniques : «Goud.ma», «Maârif Press» et «Taza City». Ces sondages en question ont été publiés quelques jours seulement avant le début de la campagne électorale, prévu le 12 novembre courant. Par ailleurs, si l'on se réfère à la mesure qui régit les modalités d'établissement et de révision des listes électorales et l'organisation d'opérations référendaires, des peines d'emprisonnement et des amendes risquent d'être prononcées. Il est question ici de la loi 57-11 récemment adoptée par le conseil du gouvernement en octobre dernier. Conformément à l'article 115 de la loi précitée, il est interdit de réaliser des sondages d'opinion en relation directe ou indirecte avec les législatives, durant la période commençant 15 jours avant le lancement de la campagne électorale jusqu'à la clôture du scrutin.