Permettre à chaque Marocain d'avoir accès aux mêmes soins, aux mêmes médicaments indépendamment des moyens financiers des uns et des autres, de leur lieu de résidence ou de toutes autres considérations, devrait être une préoccupation constante des responsables du secteur de la santé afin d'assurer une démocratisation des soins et une justice sanitaire et équitable si nous voulons réellement assurer la préservation, l'amélioration et le développement de l'état de santé de toute notre population. Au P.P.S, nous sommes conscients plus que toute autre personne des enjeux réels que peut représenter la santé des citoyens. Pour nous le droit à la santé a toujours été considéré comme un droit fondamental du citoyen, nous avons toujours milité et œuvré afin que l'ensemble de la population marocaine puisse bénéficier d'une couverture sanitaire équitable et équilibrée donnant au concept de démocratisation des soins sa véritable signification. Au P.P.S, nous n'avons jamais failli à notre mission, nous avons toujours été fidèles à nos engagements, aux principes qui sont les nôtres, à notre culture. Le référentiel du PPS en matière de santé trouve sa source dans les valeurs du socialisme, valeurs d'égalité, de liberté réelle, de démocratie dans ses différentes acceptions politique, économique et sociale, de progrès humain et de respect des droits de la personne humaine. Mais force est de constater que les rapports annuels de l'OMS jugent sévèrement la réactivité du système national de santé, considéré comme faible. Ce qui classe le Maroc dans la queue du peloton des pays à économie similaire. Les raisons d'un tel classement sont multiples, il est important d'en citer trois : 1 / Une extrême complexité du système national de santé qui se caractérise par une multitude d'intervenants sans harmonisation et coordination de leurs activités, 2 / Un financement faible et fragmenté, 3 / l'absence d'une politique agressive et cohérente en matière de santé. Malgré l'évolution et le chemin parcouru, la santé au Maroc présente encore des indicateurs et des dysfonctionnements alarmants : un taux de mortalité maternelle de 227 (pour 100 000 naissances vivantes, un taux de mortalité infantile de 40 (37,9 selon pour 1000, un taux de mortalité en pré-hospitalier de 63% pour les accidents graves de la voie publique, un taux d'occupation moyen des hôpitaux de 56% seulement, une production très faible [3,6 interventions chirurgicales/chirurgien/semaine], 20% de la population la plus riche consomme 56% des soins alors que 20% de la population la plus pauvre n'en consomme que 3% (rapport de 1 sur 19), une forte participation des ménages au financement des soins (54%), une iniquité dans l'offre et une iniquité dans l'accès aux soins entre les régions d'une part et d'autre part, entre le milieu rural et le milieu urbain [31% de la population rurale est à plus de 10 km d'un centre de santé], une déficit qualitatif et quantitatif en professionnels de la santé [l'OMS situe le Maroc parmi les 57 pays du monde qui connaissent une pénurie aigue en médecins : 5,4 médecins pour 10 000 habitants «12 pour 10000 en Tunisie, 13 pour 10 000 en Algérie»], exécution très faible des crédits alloués au ministère de la santé [48% seulement], centralisme administratif et absence de déconcentration, une absence de politique du médicament, une absence d'une véritable politique de prise en charge des urgences et des malades mentaux, 146 établissements de soins sont fermés faute de personnels et de moyens médico-techniques, une couverture médicale ne dépassant guère 30% de la population, une intervention directe de l'état par l'intermédiaire du ministère de la santé allant du rôle de prestataire de service à celui de pourvoyeur de financement, ou encore de régulateur [régulation autoritaire] et planificateur. Le souci permanent du PPS est de pouvoir offrir à la société un système de santé efficace et performant, contribuant ainsi à la consolidation des liens sociaux par l'approfondissement de la valeur, de la solidarité et de la confiance au sein de la communauté. C'est pour passer en revue tous ces différents aspects qui touchent de prés ou de loin à notre santé, à notre système de santé que le secteur de la santé du PPS organise un Forum le vendredi 28 Octobres 2011 à Casablanca à l'hôtel Iddou Anfa à partir de 17H30. Ce grand événement connaîtra la participation effective du secrétaire général du PPS Mohamed Nabil Benabdallah, les membres du bureau politique, les camarades du comité central, les responsables du secteur public et privé de la santé. Prendront part à ce débat des médecins, des infirmiers, les syndicats, les représentants des ONG, de la société civile. Ce grand rendez- vous annuel se veut être une illustration grandeur nature de ce que nous entreprenons pour le plus grand bien de nos concitoyens. Soyez donc nombreux à prendre part à cet événement qui touche à ce que nous avons de plus précieux à savoir : notre santé.