Les bonnes et les autres personnels de maison se sont invités d'entrée dans les travaux de l'atelier organisé, jeudi à Rabat, par la ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle, en collaboration avec le bureau central de l'Organisation Arabe du Travail installé à Tunis. Jamal Rhmani a en effet créé la surprise en révélant que les employés de maison ont droit à la couverture médicale de par une loi datant de 1975. Cela prouve, a dit le ministre ; qu'il ne suffit pas de voter des lois, mais qu'il faut en plus leur donner prise sur le quotidien en veillant à leur application. Le ministre s'est toutefois félicité de ce que la législation du travail, et en particulier dans sa partie visant l'égalité entre les genres ait accompli les progrès les plus substantiels durant les quatre années qu'il g ère le département. Des acquis du dialogue social à la loi sur les employés de maison ou celle sur la protection de la maternité, que de chemin parcouru, s'est-il exclamé. Mais, a-t-il précisé, il faut prendre Garde à élaborer et à voter des lois qui ne trouvent pas leur prolongement naturel dans leur application. Ce qu'il faut, c'est une législation qui marche sur ses deux jambes. Le directeur du Bureau central de l'Organisation arabe du travail (OAT) , Mohamed Kechou qui s'est félicité du niveau de la coopération de cette institution avec le Royaume, s'est félicité de ce que la législation du travail et les lois sur l'égalité genre marocaines , sont les plus complètes dans la région. Le Maroc est à cet égard le plus proche des standards internationaux tant en ce qui concerne les domaines régis que le nombre des textes, a-t-il déclaré en substance. Il a néanmoins estimé qu'il faut faire plus dans le domaine de l'égalité entre travailleurs et travailleuses car la mondialisation et la crise ne vont pas dans ce sens. Pour Fatime Christiane N'Diaye, représentante du BIT, le Maroc qui a adopté 3 des 4 conventions internationales est une référence sur le continent en matière d'égalité entre les genres. Il doit le rester en paraphant la convention sur l'équilibre entre les obligations professionnelles des femmes et leurs obligations familiales.