Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Conférence de l'Association Internationale des Autorités Anti-Corruption : La dépravation et la corruption accentuent l'effet de crise sur les pays émergents
La 5ème Conférence annuelle de l'Association Internationale des Autorités Anti-Corruption (IAACA) s'est tenue samedi dernier, en la présence des différents responsables et spécialistes aussi bien nationaux qu'internationaux qui sont venus apporter leur expertise en matière de lutte contre la corruption. Les participants à cette 5ème conférence ont tous souligné le fait que l'économie des pays qu'ils soient développés ou en développement (PED) court un grand risque à cause de la dépravation et de la corruption. Deux fléaux qui constituent un danger "imminent. Afin d'y faire face. Les participants à une plénière organisée ont appelé l'ensemble des parties concernées (organismes, autorités et associations) à doubler d'efforts en vue de lutter contre la corruption et ce, à travers la mise en place de stratégies, mécanismes et systèmes efficients de suivi, de contrôle et de révision. Dans ce même sens, Dimitri Vlassis, représentant du secrétaire général de l'ONU a insisté sur la nécessité d'œuvre r en vue de l'activation des conventions onusiennes relatives à la lutte contre la corruption, et la mise en œuvre des législations nationales au sein des pays et ce, selon une approche favorisant la transparence, l'écoute et la satisfaction des attentes des populations visant à combattre la corruption sous ses différentes formes. Selon Dimitri Vlassis, le fléau de la corruption est “très fréquent” dans les pays en développement. Une lutte efficace contre ce phénomène s'impose donc. Afin d'y parvenir, le représentant du secrétaire général de l'ONU a mis le point sur l'impératif de poursuivre les auteurs des infractions à caractère financier, et le recouvrement des avoirs et des biens, à travers la mise en œuvre de stratégies fondées sur l'indépendance, la transparence et l'appui aux différentes actions menées par les acteurs agissants dans ce domaine. S'attaquer aux vraies causes de la corruption, tel était l'appel du président de l'association internationale des procureurs, James Hamilton. Selon lui, l'ensemble des parties prenantes doit faire montre de vigilance en vue d'éradiquer ce fléau. Hamilton a mis en avant également la Convention des Nations Unies de Lutte contre la Corruption, tout en soulignant l'impérieuse nécessité pour la communauté internationale de mettre en œuvre les différentes conventions conclues dans ce domaine notamment, en matière de lutte contre le blanchiment d'argent qui peut servir de véritable source pour le financement du terrorisme et la propagation du crime organisé. Pour sa part, le président de l'Association Internationale des Autorités Anti-Corruption, Cao Jianming, s'est félicité des efforts inlassables déployés par l'ensemble des parties agissantes dans ce domaine. Jianming a mis l'accent également sur les divergences existantes entre les lois et les législations nationales de chaque pays, notamment en ce qui concerne le recouvrement des avoirs, insistant sur la nécessité de mettre fin aux exceptions et l'amélioration de la confiance entre Etats, à travers une coopération bilatérale et multilatérale édifiante. Quant à Abdessalem Aboudrar, président de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC), il a fait remarquer que le Maroc s'est inscrit depuis des années déjà dans un processus efficient de réformes, lesquelles ont été consolidées par l'adoption d'une nouvelle Constitution qui accorde un intérêt particulier à la transparence et à la bonne gouvernance, tout en prévoyant en termes claires, la suprématie des conventions internationales sur les lois nationales… Aboudrar a ajouté que cette nouvelle Constitution a érigé l'ICPC en Instance Nationale de Prévention contre la Corruption, qui accompagnera le Royaume dans sa mise en œuvre des dispositions de la Convention onusienne de lutte contre la corruption.