Transparency Maroc, entité du tissu associatif qui se définit comme étant une association marocaine de lutte contre la Corruption a donné jeudi à Rabat une conférence de presse au cours de laquelle elle a exposé sont point de vue sur le droit d'accès à l'information perçu comme moyen de conduire à la lutte contre la corruption et sur la protection dont doivent bénéficier ceux qui informent des cas de concussion et de malversation. Pour Rachid Filali, secrétaire général de l'association, il s'agit de dire la perception qu'a Transparency de « cette corruption qui reste un fléau endémique au Maroc». Il a affirmé que la communication des idées de Transparency sur la meilleure manière de conduire le combat contre la corruption est de circonstance à la veille de la tenue de la 4ème session de la Convention des Nations-Unies contre la corruption (CNUCC). Car, a-t-il ajouté, l'association ne partage pas le point de vue des institutionnels sur la méthode suivie. Il est fait peu de cas de l'avis des associations de la société civile dans un domaine qui pourtant exige la participation la plus large à l'effort commun, a t-il déclaré. Le secrétaire général de Transparency Maroc a déploré que l'ICPC , notamment, fasse cavalier seul pour décider des mesures de lutte contre la corruption, ce qui a son sens réduit la portée de son action. Transparency qui participe aux manifestations organisées en marge de la session de la convention des Nations Unies qui va se tenir dans quelques jours à Marrakech compte y présenter deux communications dans le cadre des ateliers ouverts aux ONG. Le premier a trait à la protection des témoins et des donneurs d'alerte sur lequel elle s'est dite en désaccord avec les institutionnels nationaux. Filali a en effet estimé que le projet de réforme du code pénal, même amendé par le Parlement, n'offre pas les garanties nécessaires et suffisantes pour inciter à l'alerte. Le secrétaire général de Transparency Maroc a également affirmé que l'association participera à un 2ème atelier sur la nature de l'agence contre la corruption la plus indiquée pour lui assurer le niveau d'efficience voulu. Il a estimé que l'ICPC n'e lui semble pas être la forme idéale sur ce plan. Il faut donc revoir le tout, a-t-il dit, non seulement la composition, mais encore les compétences. Après la conférence de presse, les travaux se sont poursuivis avec des présentations, dont celle de l'Unesco intitulée «vers un droit d'accès à l'information publique au Maroc», celle de TM sur le même droit et celle sur le développement des activités collectives.