Le gouvernement de Abbas El Fassi est pris encore une fois pour cible par l'Union marocaine du travail (UMT). Ainsi, les membres du secrétariat national de la première organisation syndicale du royaume ont interpelé le pouvoir exécutif sur la situation de plus en plus désastreuse de la classe des travailleurs, lors d'une réunion tenue, mardi 20 septembre, à Casablanca. Le secrétariat national de l'UMT a, aussi, mis en garde « contre les pratiques de certains patrons d'entreprises et ce en complicité flagrante avec les autorités publiques pour restreindre les libertés et les droits syndicaux », lit-on dans un communiqué. La même source a dénoncé, dans ce sens, la recrudescence de la répression dont fait l'objet les militants des syndicats dans plusieurs entités industrielles. En fait, et toujours selon le communiqué, ces derniers sont toujours confrontés à des procès montés de toutes pièces, conformément à l'article 288 du Code pénal. Qui plus est, le syndicat de Miloudi Moukharik a fait part de son grand mécontentement quant « aux atermoiements du gouvernement face au mémorandum du secrétariat national de l'UMT, adressé au Premier ministre le 26 juillet 2011 et portant sur les violations des libertés syndicales ». Rappelons que le mémorandum a fait état du licenciement des membres du Bureau syndical de l'UMT et 82 autres responsables syndicalistes à l'échelle nationale, en plus de 750 travailleurs affiliés à l'UMT qui ont été interdits de travail à cause de leur appartenance syndicale. Sur un autre registre, le syndicat a dénoncé vigoureusement « les manœuvres du gouvernement pour faire adopter la loi organique relative à la grève et la loi sur syndicats. Tout en responsabilisant le gouvernement, l'UMT a considéré qu'il s'agit d'une démarche unilatérale et non-démocratique prise sans concertation avec les partenaires sociaux. D'un autre côté, le syndicat a dénoncé l'élaboration du projet de la loi des finances sans associer les syndicats, notamment l'UMT dans les débats et discussions sur le contenu de ce projet, qualifiant d'impopulaire la démarche du gouvernement. Dans cette perspective, il a appelé le pouvoir exécutif à répondre aux revendications légitimes de l'ensemble des travailleurs, améliorer le système des indemnités, revaloriser les pensions.., entre autres. Au final, la centrale syndicale a réitéré son soutien total à la lutte du peuple palestinien pour l'instauration d'un Etat palestinien avec Al-Qods comme capitale.