Le procès des neuf suspects de l'attentat de Marrakech, qui a fait 17 morts en avril, a repris jeudi, après deux reports, en présence des proches des victimes, dont plus de la moitié sont françaises. Les neuf accusés, dont le principal suspect Adil Al-Atmani, sont entrés ensemble dans le box vitré du tribunal de Salé. Après avoir été présentés devant le juge, celui-ci a indiqué que l'attentat "portait atteinte à l'image du Maroc dans le monde". L'attentat à la bombe avait été commis le 28 avril sur la terrasse du café Argana, au cœur de la célèbre place Jamâa El Fna à Marrakech. Après avoir reconnu les faits devant un juge d'instruction, quelques jours après l'attentat, M. Al-Atmani s'est rétracté lors de la dernière audience en proclamant son "innocence". Lors de l'audience de jeudi, la défense des accusés présenté ses requêtes préliminaires. La défense a demandé, lors de la troisième audience du procès, la convocation des témoins et de la partie civile ainsi que la désignation d'un expert en explosifs. Si le tribunal a accepté cette dernière requête dans la forme tout en la rejetant dans le fond, il a reporté la décision sur le premier point jusqu'à l'ouverture de l'examen du dossier. Cette audience s'est déroulée en présence d'une délégation officielle française, des familles des victimes françaises et des représentants des médias nationaux et étrangers. Neuf personnes sont poursuivies dans cette affaire pour «constitution de bande criminelle dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public, meurtre avec préméditation, détention et fabrication d'explosifs et appartenance à une association interdite». Perpétré le 28 avril dernier, l'attentat du café Argana, sis Place Jamaâ El Fna, avait fait 17 morts et 21 blessés, dont des Marocains et des étrangers.