La défense des accusés de l'attentat du Café Argana à Marrakech a présenté, jeudi, ses requêtes préliminaires, lors de la reprise du procès devant la chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel de Salé. La défense a demandé, lors de la troisième audience du procès, la convocation des témoins et de la partie civile ainsi que la désignation d'un expert en explosifs. Si le tribunal a accepté cette dernière requête dans la forme tout en la rejetant dans le fond, il a reporté la décision sur le premier point jusqu'à l'ouverture de l'examen du dossier. Cette audience s'est déroulée en présence d'une délégation officielle française, des familles des victimes françaises et des représentants des médias nationaux et étrangers. Neuf personnes sont poursuivies dans cette affaire pour «constitution de bande criminelle dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public, meurtre avec préméditation, détention et fabrication d'explosifs et appartenance à une association interdite». Perpétré le 28 avril dernier, l'attentat du café Argana, sis Place Jamaâ El Fna, avait fait 17 morts et 21 blessés, dont des Marocains et des étrangers.