La Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel de Salé a rejeté, jeudi, la demande de liberté provisoire de cinq accusés parmi les neuf, impliqués dans l'attentat terroriste du café "Argana" à Marrakech. La cour a également rejeté toutes les demandes de la défense des accusés, estimant qu'elles n'ont aucun fondement juridique. La défense avait présenté plusieurs requêtes préliminaires sur la situation des accusés dans l'établissement pénitentiaire, ainsi qu'une demande de liberté provisoire au profit de cinq prévenus qui jouissent de toutes les garanties légales. Le représentant du Ministère public a demandé le rejet de toutes les requêtes de la défense jugeant qu'elles ne sont basées sur des fondements juridiques. La chambre avait décidé jeudi de reporter au 22 septembre prochain le procès dans lequel sont poursuivis neufs accusés, chacun en ce qui le concerne, pour "constitution de bande criminelle dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public, meurtre avec préméditation, détention et fabrication d'explosifs et appartenance à un groupe religieux interdit", toujours selon la même source. Le café Argana, à Jamaa El Fna à Marrakech, avait été la cible, le 28 avril dernier, d'une agression terroriste ayant fait 17 morts et 21 blessés, dont des Marocains et des étrangers.