Les mythiques groupes Amazighs Izenzaren et Oudaden, le Jamaïcain Julian Marley, fils du légendaire Bob Marley, le Malgache Mami Bastha, la voie sublime de UB40, Ali Campbell, l'étoile montante de la musique africaine, la Tchadienne Mounira Mitchala, le chanteur créole Haïtien Belo ou encore le prince du Rai Faudel la Mauritanienne Noura et l'étoile du chaâbi Daoudi: la 7ème édition du festival Timitar d'Agadir, du 7 au 10 juillet, promet une belle brochette d'artistes marocains et internationaux. Timitar reste fidèle à sa vocation et à son esprit d'ouverture sur le monde. Pour cette 7e édition, les musiques amazighes accueillent encore une fois les musiques du monde en mettant à l'honneur les valeurs d'ouverture, d'échange et de partage propres à la région et au Maroc, indique la directrice du festival, Fatim-Zahra Ammor. Avec plus de 600 artistes attendus pour 32 concerts sur 3 scènes (Places Al Amal et Bijaouane et Théâtre de verdure), cette édition fera vibrer toute une région et attirer un public encore plus enthousiaste et plus nombreux, a-t-elle promis lors d'un point de presse mardi à Agadir. L'évènement à attirer l'an dernier quelque 500.000 spectateurs, signe, selon les organisateurs, de l'intérêt du public pour la découverte d'artistes de divers horizons. Cette année, ils cultivent l'ambition d'attirer autant sinon plus, surtout que l'ouverture de l'autoroute Agadir-Marrakech est annoncée pour bientôt. Le wali de la région, Mohamed Boussaid, tout comme le président de la commune urbaine, Tarek Kabbaj, ont promis de mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité et veiller au bon déroulement de l'évènement. Pour le président de l'Association Timitar, Abdellah Rhallam, Timitar confirme d'année en année sa popularité et son statut de manifestation publique musicale de premier rang. «Un succès culturel et artistique mais aussi économique pour la région de Souss Massa Drâa qui profite de l'aura internationale du festival tant sur le plan touristique que social», a indiqué pour sa part au nom de l'Association Timitar, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch. Il s'est dit convaincu que l'édition 2010 ne manquera pas de donner une nouvelle fois l'occasion à cette région de faire rayonner les richesses et le patrimoine de la culture amazighe et de confirmer son esprit d'ouverture sur les cultures et les musiques du monde. Passant en en revue le programme du festival, son directeur artistique, Brahim El Manzed, a annoncé la participation d'une palette d'artistes, issus du répertoire des musiques actuelles, et urbaines ainsi que de la world music. «Tous les courants musicaux, toutes les sensibilités artistiques se sont donnés rendez-vous pour cette 7ème édition haute en couleurs», a-t-il dit, rappelant que Timitar a «acquis, au fil des années, la maturité en affirmant sa personnalité à travers ses choix et ses prises de risques». Un emblème d'ouverture et d'échange Le festival a épousé les valeurs d'ouverture et d'échange qui sont propres à l'identité des villes portuaires. Mais l'altérité, la curiosité et la générosité sont également des valeurs portées par les habitants de la région Souss Massa Draâ, insistent les organisateurs. Parmi les multitudes de champs musicaux, le festival Timitar reste fidèle à sa ligne éditoriale et fait le choix de mêler musiques traditionnelles et musiques actuelles, de donner une grande place aux artistes locaux et nationaux et de proposer les artistes marocains vivant à l'étranger qui font l'actualité des musiques du monde, indiquent-ils. Le public aura ainsi rendez-vous en ouverture avec le groupe Izenzaren qui fera à cette occasion son come-back. Fondée en 1972, le groupe avait inventé un nouveau courant musical, «tazenzart», avec ses rythmes, ses poèmes et sa propre thématique avant de vivre un long passage à vide. Un nouvel album de cet ensemble est attendu prochainement avec le soutien justement de l'Association Tmitar. Julian Ricardo Marley, fils de Bob Marley et de Lucy Pounder, sera également au rendez-vous. Son dernier album, «Awake», réalisé avec ses frères Damian et Stephen entre Miami et Kingston, est sorti en juin 2009. Il révèle un reggae à la fois moderne, teinté de hip-hop et de R'n'B, mais élaboré dans la plus pure tradition roots. L'édition 2010 sera également marquée par un hommage au répertoire des Rayssates, ces ensembles de musiciens issus du Souss. Des maîtres qui ont acquis ces dernières décennies une immense popularité. Les chants et la musique des provinces du Sud marocain ne seront pas en reste avec Batoul El Merouani, meneuse de la troupe de tarabe hassany qui porte son nom. Devenue célèbre dans les années 80, elle a participé à plusieurs festivals au Maroc et à l'étranger. Le chanteur et musicien algérien Amazigh Kateb, Ahmed Mahrach, artiste prometteur de la scène Hip Hop natif d'Amsterdam mais originaire de Tétouan, la jeune chanteuse amazighe vivant en France, Hindi Zahra, Hoba Hoba Spirit, ou encore l'ensemble colombien Coronas figurent également parmi les affiches de cette édition. Chaque soir, la place Al Amal et la scène Bijaouane accueilleront un Dj et un Vj qui feront découvrir au public du festival, entre les concerts, leur travail sur les musiques électroniques et la projection d'images en direct. Le public découvrira les créations d'artistes marocains (Dj Jey et Dj Shaman), de France, du Liban et de Turquie.