Imbroglio sportif et diplomatique ce lundi 14 octobre lors de la 45e édition du Championnat d'Afrique des clubs champions de handball (hommes et dames), organisée par le Royaume à Laâyoune. Après cinq jours de compétition, la Fédération tunisienne de handball a soudainement ordonné à l'Association féminine du Sahel de quitter la compétition. Le Championnat africain de handball des clubs champions (féminin et masculin), en cours à Laâyoune, a donc connu un rebondissement inattendu avec le retrait temporaire de la délégation tunisienne. Cet évènement intervient après cinq jours de compétition, l'équipe tunisienne a annoncé son retrait en pleine phase du tournoi. Toutefois, après des consultations avec les autorités tunisiennes, notamment à la lumière des tensions politiques actuelles entre la Tunisie et le Maroc, la délégation a décidé de reprendre la compétition. Ce revirement a permis à l'équipe tunisienne d'éviter de lourdes sanctions qui auraient pu inclure des amendes ou des interdictions de participation futures à des compétitions internationales. Un contexte diplomatique tendu Ce contexte sportif se déroule dans une ambiance tendue sur le plan diplomatique. En effet, les relations entre la Tunisie et le Maroc se sont refroidis, notamment, après l'accueil controversé par le président tunisien Kaïs Saïed du chef séparatiste du polisario qu'il avait lui-même invité au sommet économique Japon-Afrique (TICAD) alors qu'il ne l'était pas. Ce geste a été perçu par Rabat comme un affront direct à sa souveraineté sur le Sahara marocain, alimentant ainsi une série de tensions diplomatiques entre les deux nations. Comme avec l'Algérie qui s'embrouille les pieds avec et la diplomatie et le sport, l'épisode du retrait et de la réintégration de la Tunisie dans le championnat africain reflète cette situation délicate, où les considérations politiques et diplomatiques interfèrent avec le domaine sportif. Aucune justification officielle n'a été donnée, d'autant plus surprenant que les joueuses tunisiennes accumulaient les victoires face à des équipes comme celles de la Côte d'Ivoire, du Cameroun et de l'Angola. L'épisode du retrait et de la réintégration de la Tunisie Alors que les Tunisiennes se retiraient en plein milieu du tournoi, la Confédération africaine de handball (CAHB) est rapidement intervenue pour rappeler les sanctions potentielles encourues par la délégation tunisienne. Des sanctions qui auraient pu être lourdes, non seulement pour cette édition, mais également pour les futures participations de la Tunisie dans les compétitions africaines. Sous cette pression, la Fédération tunisienne a sollicité un délai pour consulter les autorités de son pays. Après des discussions en urgence avec Tunis, la décision est tombée : l'équipe de l'Association féminine du Sahel pouvait finalement reprendre la compétition, évitant ainsi de compromettre la suite de leur parcours et d'encourir de sévères pénalités. Malgré ce climat diplomatique tendu, la délégation tunisienne a poursuivi son séjour à Laâyoune sans incident majeur. En Tunisie, l'agence de presse officielle a même salué la qualification de l'Association féminine du Sahel pour le second tour de la compétition, une reconnaissance inhabituelle dans ce contexte de tensions. Des équipes représentant des nations reconnaissant la « RASD » comme le Nigeria ou l'Éthiopie ont également participé à cet événement, soulignant une dynamique complexe entre diplomatie et sport. Finalement, le tournoi se poursuit à Laâyoune, avec la présence de clubs venus de tout le continent africain. Quant à l'équipe tunisienne, elle a repris la compétition après cette brève péripétie, désormais plus concentrée sur ses performances sportives que sur les remous diplomatiques qui secouent la région.