L'initiative de l'Autorité palestinienne de soumettre une demande pour une adhésion à l'ONU suscite au Maroc un intérêt tout à fait particulier de la part de la société civile. En fait, depuis le déclenchement du conflit arabo-israélien, la question palestinienne a été et est toujours une cause nationale pour tous les citoyens du royaume. Ainsi, l'appel lancé par l'Association marocaine pour soutenir la lutte palestinienne vient confirmer encore une fois l'engagement du peuple marocain tout entier pour prévaloir les droits inaliénables des Palestiniens. L'intransigeance sioniste et les choix démoniaques menés par les dirigeants de Tel-Aviv pour confisquer les droits légitimes des Palestiniens, tout en instrumentalisant les juifs en cette affaire, constitue une violation de la légitimité internationale et des résolutions onusiennes, notamment celle 181 datant du 29 novembre 1947, lit-on dans un communiqué rendu public par la dite association. La même source souligne que l'Etat d'Israël n'est en fin de compte qu'une « concrétisation des illusions que se font les fanatiques sionistes et qui s'inscrivent dans un plan colonialiste visant … à renfoncer les régimes installés dans la région par les forces colonisatrices ». Le communiqué de l'Association marocaine pour soutenir la lutte palestinienne met, aussi, l'accent sur les manœuvres des israéliens pour imposer l'état du fait accompli, et ce en vidant les négociations de tout sens. De son côté, le syndicat national de l'enseignement supérieur a émis un communiqué dans lequel il manifeste son soutien total à la décision palestinienne. Il s'agit« d'une démarche diplomatique innovante qui constitue un nouveau virage dans le conflit palestino-israélien », lit-on en substance dans le document publié par le syndicat. Tout en invitant les professeurs et chercheurs à une mobilisation massive pour la collecte d'un million de signature soutenant la création du 194e Etat, le syndicat national de l'enseignement supérieur réitère son appel à tous les acteurs et organismes internationaux pour reconnaitre la Palestine en tant qu'Etat avec comme capitale Al -Qods. Notons par ailleurs, que le secrétaire général de l'ONU, a indiqué, à maintes reprises, son soutien à une « solution à deux Etats (israélien et palestinien). Malheureusement, le gouvernement de Tel-Aviv continue à monter sur ses ergots en agitant les menaces de sanctions. Quant à la question reprise du fameux processus de négociations, il s'agit juste d'un prétexte pour que l'Etat sioniste impose ses visées, note un observateur.