La commission économique chargée des questions économiques et sociales près du Comité central du Parti du progrès et du socialisme tient, aujourd'hui à 17 heures au siège du Parti à Rabat, une réunion pour préciser le programme électoral, économique, social et culturel, pour les prochaines échéances législatives du 25 novembre prochain. Cette réunion procèdera à «un premier échange sur les grandes lignes du programme électoral du PPS et verra la participation d'un nombre» d'experts et de spécialistes sur certains volets économiques et sociaux. Elle sera suivie par une série de rencontres sur des thèmes spécifiques afin «d'arriver à un programme précis, avec des mesures limitées, bien étudiées et chiffrées». Ce travail sera poursuivi par une rencontre nationale des cadres du Parti, qui se tiendra vers la mi-octobre, pour «approfondir un certain nombre d'aspects». Pour Abdelahad Fassi-Fihri, membre du Bureau politique, le programme électoral du PPS «ne sera pas un catalogue de mesures, mais un agenda de lutte, que nous soyons dans le prochain gouvernement ou en dehors». La situation économique étant déjà difficile, notamment à cause de la crise des «principaux partenaires économiques du Maroc», le PPS n'entend pas céder à la démagogie ambiante face aux «fortes attentes des demandes sociales, en matière d'emploi, d'éducation, de santé et de lutte contre la pauvreté et la précarité ». Dans cette conjoncture délicate, il s'agira «de «prendre en charge les revendications légitimes des citoyens». Le combat électoral se situera également au niveau de la « gouvernance démocratique », préconisée par le PPS, pour « améliorer le fonctionnement de l'Etat et ses rapports avec les partenaires socio-économiques et les régions, à la lumière des nouveaux acquis de la Constitution du 1er juillet 2011 ». Le programme électoral du PPS précisera également les actions préconisées pour la «lutte contre la rente et la spéculation» et la déclinaison «des programmes spécifiques aux régions et les moyens à mettre à leur disposition», poursuit Abdelahad Fassi-Fihri. Il affirme, enfin, que ce document final permettra «d'ouvrir le débat avec nos alliés de la Koutla démocratique et de la gauche». Pour sa part, Abdeslam Seddiki, membre du Bureau politique du PPS, la question de la croissance, de l'emploi -en liaison avec l'orientation des investissements - du déficit budgétaire et les questions sociales et leur gestion optimale» seront au centre des préoccupations des experts du Parti. Surtout qu'il faudra «éviter que le jeu politique soit vide» et qu'il faudra «montrer clairement les changements qui pourront être réalisés avec l'adoption des réformes constitutionnelles, politiques et économiques». Outre le fait de présenter un programme électoral, l'enjeu pour le PPS est de se distinguer comme «force sérieuse et crédible de proposition», qui trace des «objectifs chiffrés et à portée de main du Maroc», sans démagogie ni complaisance. En liaison avec les acquis de la Constitution, la conjoncture se prête pour «réaliser des avancées en matière économique et sociale». Le savoir-faire du PPS existe, il faudra démontrer, par «un travail sérieux, qu'il est une véritable force capable de contribuer au progrès social et économique». Cette responsabilité, si elle est suivie par les autres formations politiques, «devra permettre à un retour à une forte participation électorale», conclut Abdeslam Seddiki.