La liste des membres du comité dirigeant du MAS, au titre de la saison 2011/2012, a été rendue publique récemment. Elle compte 17 membres au lieu de 23 la saison passée. Une lecture de cette liste nous permet de relever que le poste de président délégué, qui était dévolu la saison dernière à Khalid Benouahoud, a été supprimé et que ce dernier, qui était également en charge du poste de porte parole du club, ne figure désormais que parmi les 9 vice-présidents. En revanche, le jeune Réda Zaïm, petit fils de feu Moulay Ali Khamlichi, ex-président du MAS dans les années 60 et fils de Fatima Khamlichi, première reporter sportive de radio à la même époque, est promu au poste de secrétaire général, une responsabilité qui lui donnera l'occasion de décrypter les mécanismes de notre football sur le terrain, à un moment où celui-ci embrasse l'ère du professionnalisme. Une tâche que lui facilitera, à n'en pas douter, son adjoint Salim Mekouar dont le père n'est autre que le fondateur de la célèbre institution d'enseignement Mekouar, célèbre pour avoir donné au pays des cadres de haut niveau. Dans un précédent article consacré à la dernière AGO du MAS, nous avions mis l'accent sur la volonté de toute la famille «aurinegro» de retrouver l'unité des rangs, et ce en s'employant à élargir à la base, ce qui devait se traduire par la fédération de toutes les sensibilités, sans aucune exclusion. Une démarche entamée en réalité à l'arrivée de Marwane Bennani au mois d'août 2009 lorsqu'il décida de s'appuyer sur la longue et riche expérience de ses prédécesseurs, entre autres Mohamed Benzakour, Ahmed Mernissi, Hamid Hazzaz ou Said Belkhayat, une lune de miel qui annonçait de meilleurs lendemains même si l'oubli avait touché le Dr Abdellatif Daoudi (qui mérite l'hommage de tous), Said Akesbi ou un certain Senhadji à titre d'exemple. Depuis, les choses ont pris une autre tournure. Said Belkhayat, qui figure sur la liste de ce qu'on appelle au MAS les sages, ne manifeste aucune réaction à cet hommage, lui qui n'arrive pas à «digérer» le fait d'avoir été pratiquement écarté des affaires du club sans aucune explication au préalable. Pourtant, Belkhayat peut être considéré comme l'un des bâtisseurs de ce MAS qui rompait avec les années 60/70, marquant la décennie 80 par deux titres de champion en 1983 et en 1985 et une coupe du Trône en 1988 et surtout l'acquisition définitive de l'enclos de 3000 m2 situé Avenue El Korri en plein centre de la ville de Fès, devenu d'ailleurs propriété du club puisque titré foncièrement. Ce rappel de l'histoire d'un passé resté gravé dans les bonnes mémoires, devrait servir de leçon à cette nouvelle génération de dirigeants prêts à tout donner à leur club mais quelque peu hésitante à regarder dans le rétroviseur pour avoir une pensée pour ses aînés. Concluons sans oublier que Merouane Bennani, en confiant à Mohamed Naciri le poste de porte-parole, honore une promesse qui veut que le MAS donnera désormais l'importance qu'il faut à la communication avec les médias afin d'éviter les failles et les contradictions à ce niveau comme ce fut le cas au début du mois de juillet dernier avec la guerre des communiqués au sujet de la démission collective du bureau dirigeant du MAS. La balle est donc dans le camp de M. Naciri pour rectifier le tir et apporter les innovations souhaitées à un secteur très sensible.