Des lycéens et collégiens d'Essaouira, dans l'ouest du Maroc, ont participé à l'Initiative royale les 13 et 14 février, afin d'introduire l'étude de l'histoire du judaïsme marocain dans les programmes scolaires du pays. Le séminaire s'est déroulé à BaytDakira ou « Maison de la mémoire », un centre culturel dédié à l'histoire du judaïsme. Pour promouvoir la tolérance et la diversité, les écoles marocaines intégreront l'histoire des Juifs marocains qui constituaient une grande partie de la communauté du pays. André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI et président fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, a annoncé que plus de 100 clubs ont été créés à la demande des étudiants, un mois seulement après le lancement du premier « Club de la tolérance et de la coexistence ». Lors des débats d'Essaouira, les étudiants ont adopté l'idée d'un « Maroc uni » comme moyen de lutter contre le sectarisme religieux et d'autres formes de discrimination. Azoulay s'est félicité de l'excellente représentation du Maroc et de son système éducatif par les étudiants. Essaouira a également été le théâtre de nombreux événements entre les 13 et 14 février. Alors que les discussions se sont déroulées à BaytDakira, d'autres institutions éducatives et culturelles ont joué un rôle essentiel dans l'organisation de l'événement. Parmi les institutions partenaires, citons le Centre marocain d'études et de recherche sur le droit hébreu, l'Université Mohammed V, l'Université internationale de Rabat (UIR) et l'Université de Bordeaux. S'engageant à poursuivre leur collaboration, les institutions ont convenu de lancer un programme de recherche consacré à « l'évolution des normes » dans la région euro-méditerranéenne. Ilham Hamdai, professeur de droit à l'Université Mohammed V de Rabat, a suggéré la création d'une clinique juridique à Essaouira. Pour sa part, Steffen Kruger, représentant résident de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc, a présenté son livre sur la « Singularité du droit hébreu au Maroc ». Cet événement intervient après que le ministère marocain de l'éducation et son homologue israélien aient accepté d'inclure l'histoire juive marocaine dans leurs programmes scolaires à partir de l'année prochaine. Cette décision fait partie intégrante des efforts déployés par les deux pays pour promouvoir la diversité culturelle, la paix régionale et le dialogue interconfessionnel. Les deux pays ont décidé d'établir des liens diplomatiques en décembre 2020.
Article écrit Par Zineb Bourchouk-16 février 2021 (https://www.moroccoworldnews.com/2021/02/335089/essaouira-debates-discuss-moroccos-diversity-jewish-history/) Traduit par Sahar NASRY-20 février 2021