Trois personnes ont été tuées, dont au moins une égorgée, et plusieurs blessées jeudi matin à Nice lors d'une attaque au couteau dont l'auteur a été interpellé par la police, selon un nouveau bilan de source policière. Deux personnes, un homme et une femme, ont été tuées dans l'église Notre-Dame et une troisième, sérieusement blessée, est décédée dans un bar proche où elle s'était réfugiée, a précisé à l'AFP la même source. Le parquet national antiterroriste a annoncé s'être saisi du dossier. L'enquête a été ouverte pour « assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle« . Elle a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les faits se sont déroulés vers 09h00 au sein même de l'église Notre-Dame. Le Raid et la BRI (brigade de recherche et d'intervention) explorait toujours l'édifice peu avant 11h00, tandis que le quartier était évacué et bouclé. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d'une « réunion de crise », place Beauvau. L'auteur a été blessé par balle et interpellé par les forces de l'ordre vers 09h10, selon un porte-parole de la police nationale. Il a été emmené à l'hôpital. Toutes les églises de la ville sous surveillance Tout doit être fait « pour anéantir définitivement l'islamo-fascisme de notre territoire« , a déclaré le maire LR de Nice Christian Estrosi jeudi. « Trop c'est trop, il est temps maintenant que la France s'exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l'islamo-fascisme de notre territoire« , a ajouté M. Estrosi, demandant que « toutes les églises soient mises sous surveillance ou fermées, ainsi que tous les autres lieux de culte de la ville« . « Tout laisse supposer à un attentat terroriste au sein de la basilique« , a directement tweeté Christian Estrosi peu après les faits. « Je ne peux que condamner avec force la lâcheté de ce geste contre des personnes innocentes« , a déclaré dans un communiqué à l'AFP Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), après cette attaque qui survient moins de deux semaines après la décapitation d'un enseignant, Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Une minute de silence a été observée jeudi à l'Assemblée nationale, en présence du Premier ministre, en hommage aux victimes de l'attaque de Nice juste après le discours de Jean Castex sur le reconfinement avant de quitter précipitamment l'Assemblée pour se rendre à la cellule de crise de Beauvau. « Je ne peux, une nouvelle fois dans les circonstances très difficiles que notre pays traverse, dans les épreuves qu'il subit, qu'appeler l'ensemble de la représentation nationale à l'unité et à la cohésion« , a dit le chef du gouvernement aux députés, avant de promettre qu'il ferait « tout son possible« . Emmanuel Macron se rendra en fin de matinée à Nice. Le chef de l'Etat était attendu auparavant à la cellule de crise mise en place au ministère de l'Intérieur, en compagnie du Premier ministre Jean Castex. Nice avait été endeuillée en 2016 par un attentat qui avait fait 86 morts sur la Promenade des Anglais le 14 juillet, en pleine fête nationale.