Oui, nous avons tous entendu et lu ces dernières semaines de nombreux drames de pédophilie et d'assassinats d'enfants et je compatis fortement avec les familles endeuillées. Evidemment, tout le peuple marocain a crié au scandale et a demandé que justice soit faite. Il est vrai que ces crimes étaient imprévisibles et insoupçonnables et nous les avons appris brutalement, comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Mais qu'en est-il des crimes prévisibles, préparés, autorisés légalement « le mariage des filles mineures » ? Imaginons une fille de 17 ans, sans aucune expérience de la sexualité, de la grossesse, de la maternité, et qui pourtant doit subir toutes ces épreuves éprouvantes. Elle se retrouve malgré elle dans le lit d'un brut plus âgé qu'elle, à subir un viol, un traumatisme déchirant qui l'accompagnera toute sa vie. Un viol avec l'assistance et la bénédiction des parents, de la famille, de la société et de la justice ! Alors qu'elle est chaque nuit la victime d'un viol halal, la journée elle est livrée aux bonnes mains de la belle-mère qui viole son enfance, son innocence afin de la dresser à l'obéissance et aux travaux domestiques pour être une bonne « BONNE» la journée et une « BONNE PROSTITUEE MINEURE » la nuit. Tout ceci se passe sous le signe du HALAL et du respect des droits de l'enfant à la façon marocaine ! Jusqu'à quand allons-nous perpétuer ces crimes, ces viols de l'enfance ? Toute la société réclame la condamnation à mort du pédophile, très bien. Mais qu'en est-il alors du pédophile halal ? Faut-il également le condamner à mort ? Qu'en est-il de ses complices, les parents de la fille, les invités célébrant le viol, les adoules qui rédigent l'autorisation du viol de ces petites filles? Faut-il tous les condamner à mort ? Non bien sûr, car il est bien plus simple de condamner ces petites filles à mort, les enterrer vivantes dans le lit des pédophiles halals, les enterrer sans cercueil dans le cimetière de la belle mère, l'ange diabolique ! Non, inutile de me rappeler ce qu'il sera de l'enfant du viol halal. Lorsque ce malheureux enfant arrive au monde, son petit corps est placé entre les mains d'une petite fille mère, il se prend pour une poupée prétendant téter un sein immature d'une fille innocente et il ignore qu'elle est en fait sa propre mère. Mais pas comme toutes les mamans. Elle, elle est une mère mineure violée halal ! Ainsi, le destin pour eux deux « des mal-partis dans la vie», qui seront à l'origine d'une génération « mal partie ». Tiens, je viens de me rappeler que le 11 octobre est la journée internationale de la fille, mais je ne suis pas sûr que nos petites filles marocaines soient concernées par cette journées, étant donnée qu'elles sont violées halal ? Docteur Jaouad MABROUKI, Psychiatre, Chercheur, Expert en psychanalyse de la société marocaine et arabe