Noura Mounib Les enfants de Tindouf souffrent doublement. Ils continuent de subir les pires exactions de la part du système du polisario. Lequel a érigé la violation de l'enfance comme méthode de gouvernance. La violation dont il s'agit n'est pas métaphorique, elle se traduit aussi par des violations sexuelles. Entre autres. Le pire c'est que ces enfants sont les grands oubliés des organismes internationaux des droits de l'Homme. D'où leur deuxième souffrance. Désarmés et livrés à leurs bourreaux, leur vie est piétinée. Cependant, à chaque fois que des voix s'élèvent pour rappeler cette cause oubliée, les propagandistes polisariens font croire qu'il s'agit d'«inventions marocaines». La vérité est tout autre. Les preuves, si besoin est, ont été apportées dernièrement à Assa par des militants associatifs qui se préoccupent du sort des enfants de Tindouf. Leur but est de rappeler les responsables concernés par la préservation des droits de l'enfant à leurs devoirs. D'autres preuves sont apportées, à travers ce dossier, concernant ces enfants sans enfance. Ils continuent d'être torturés, exilés de force, violés sauvagement, honteusement exploités … Tindouf Touche pas à mes enfants ! N. m. Ils sont plus de 6.000 enfants à être déportés des camps de Tindouf vers Cuba ces dernières années. Sous couvert d'éducation, ils sont kidnappés à partir de cinq, huit ou dix ans. Leurs parents n'y peuvent rien, incapables de réagir de peur pour leur propre sécurité et celle de leurs enfants. A partir de Tindouf, ils passent par Alger et Madrid, avant d'arriver à des camps d'entraînement et d'endoctrinement à Cuba. Lieu d'exil forcé durant de longues années. Un passage obligé servant à un lavage de cerveau en règle. Ce qui se traduit chez les enfants ciblés par une totale ignorance de leurs traditions ou coutumes. Privés de leur enfance, ces milliers d'enfants sahraouis enlevés en bas âge subissent divers sévices loin de l'amour des parents et de leur pays d'origine. Entre violations de droits de l'homme et exploitation de l'enfance, les dirigeants du Polisario détruisent tous les rapports des Sahraouis avec le Maroc, brisent leur identité et vont même jusqu'à leur faire perdre la connaissance et donc l'usage de la langue arabe. En déportant les enfants loin de leurs familles, le Polisario tient les parents en laisse, sans que ces derniers, impuissants, ne puissent se défendre. Les milliers d'enfants arrachés des camps de Tindouf ne passent pas moins d'une décennie d'exil à Cuba, abandonnés et sans aucune nouvelle de leurs proches. En compagnie de plusieurs autres petits Sahraouis partageant le même drame, les enfants kidnappés sont honteusement exploités dans les camps de Cuba où violation, esclavage et pratiques inhumaines font partie du quotidien. Malgré les appels incessants des organisations internationales pour mettre fin à la déportation collective des enfants, les dirigeants de l'Algérie et du Polisario font la sourde oreille. Ils savent qu'ils commettent en l'occurrence un crime contre des enfants innocents. Ils perpètrent ainsi un immonde crime contre l'humanité dont un jour ou l'autre le Tribunal pénal international doit s'occuper. Système polisarien Des enfants réduits à l'état d'esclaves N. m. Arrachés de force à leurs familles, les enfants des camps de Tindouf sont souvent envoyés dans des centres d'endoctrinement idéologique et des camps d'entraînement paramilitaire à Cuba ou dans d'autres régions en Algérie. Entre tortures, condamnations injustes et frustrations, ces enfants en bas âge, inconscients de l'exploitation qu'ils subissent à des fins matérielles et politiques, suivent des formations et stages en compagnie d'instructeurs originaires d'Algérie ou de Cuba. Ces instructeurs ne font pas les choses à moitié. A la privation de l'amour maternel s'ajoutent le gavage idéologique et l'embrigadement. L'enfance chez les chérubins ciblés est réduite à néant, écrasée par le poids de la responsabilité qu'on les contraint à assumer. La seule leçon qu'ils ont à apprendre se résume en cette phrase : haïr à mort les Marocains pour lesquels les propagandistes ont un seul mot d'ordre, celui de les diaboliser. La «leçon» ne s'arrête pas là. «Il est strictement interdit de laisser transparaître ses émotions comme tout enfant. Les punitions sont rudes dans ce cas-là. Et au fil des années, les petits Sahraouis finissent par comprendre cette politique de la haine», explique Ahmed Boumahroud, président de l'Organisation marocaine des Sahraouis unionistes. Celle-ci a organisé récemment une conférence à Assa Zag au sujet des violations de droits de l'homme dans les camps de Tindouf avec la participation de nombreux intervenants concernés par la question, comme Anouar Abdelamalek, réfugié politique algérien en France, Mouloud Chwiier, président de l'association la Vérité des victimes des arrestations et prisons du Polisario ou encore Najia Adib, présidente de l'association «Touche pas à mes enfants». Plusieurs ex-détenus à Cuba étaient présents et ont enrichi la conférence de leurs témoignages accablants. Objectifs des tortures perpétrées contre les jeunes enfants : bouleverser leur foi, les arracher de leurs origines et les transformer en ennemis jurés du Maroc et des Marocains. L'enseignement varie entre idéologie marxiste-léniniste, maniement des armes dans le cadre de l'instruction militaire, éducation politique et apprentissage de la langue espagnole. Ces enfants sont même exploités dans les plantations de sucre, fabriques de cigares et cueillette de fruits et légumes, faisant fi de la Convention relative aux droits de l'enfant en référence au droit humanitaire international. «Les dirigeants du Polisario ont souvent arraché des nouveau-nés de leurs berceaux pour les déporter vers Cuba», confie A. Boumahroud. Il explique qu'une fois à Cuba, les enfants enlevés sont vendus comme esclaves pour travailler gratuitement dans les champs, les usines ou dans les maisons comme domestiques. Mauvais traitements, punitions et exploitations, ces enfants travaillent même dans le trafic de drogue et sont souvent livrés à la prostitution. Prostitution, pédophilie et autres Suite à divers déplacements, à Cuba entre autres, Marie-Françoise Mirot, présidente du groupe «Petite fille» à l'UNESCO a rédigé un rapport sur la situation des enfants sahraouis déportés des camps de Tindouf. Le document décrit l'état des lieux, les conditions de vie des enfants enlevés et les différentes violations de leurs droits. Le rapport est accablant. Ce document fait état de prostitution qui bat son plein dans les rangs de ces enfants, de pédophilie qui fait partie de leur quotidien et d'esclavage qui est, à leur grand dam, monnaie courante. «La plupart des enfants sahraouis sont violés dans les champs de Cuba», dénonce Najia Adib. Cette militante contre les abus sexuels dont sont victimes les enfants est intervenue dans la dernière conférence à Assa Zag au sujet de la violation des droits de l'homme dans les camps de Tindouf. Elle explique que l'avortement clandestin est courant dans les camps et concerne de jeunes filles mineures exploitées dans la prostitution. Le rapport a même cité des exemples de jeunes enfants victimes de pédophilie et de prostitution. Le rapport de Marie-Françoise Mirot confirme les abus sexuels dont sont systématiquement victimes les fillettes : «deux jolies petites filles de 10 ans avaient subi l'école n°3, c'est-à-dire qu'elles sont enfermées seules, sans nourriture pendant plusieurs jours dans une pièce, alors qu'un gentil monsieur vient leur apporter à manger et passe la nuit avec elles ; le lendemain un autre homme et ainsi de suite pendant trois mois». Le récit continue concernant l'une des deux enfants : «deux accompagnatrices, l'une sahraouie, l'autre cubaine, l'ont emmenée dans des hôtels et des boîtes de nuit à Santa Clara et à la Havane où, enivrée et droguée pour la rendre plus docile, elle a été obligée de danser nue sur les tables devant des touristes espagnols, allemands, canadiens et américains, car certaines agences touristiques proposent dans le «package» de leur séjour à Cuba la possibilité de la mise à disposition de 3 enfants par jour». Le rapport de la présidente du groupe de l'Unesco crève l'abcès : touchés par des maladies sexuellement transmissibles, plusieurs filles et garçons sont décédés sans que leurs parents, désespérés dans les camps de Tindouf, n'aient aucune nouvelle les concernant. Retour aux sources A partir de 20 ans, certains enfants déportés de Tindouf vers Cuba reviennent, là encore de force, aux camps. Si la majorité a un souvenir vague des camps de la honte et de leurs familles, les séquelles de la longue séparation sont douloureuses. Conséquences de l'endoctrinement perpétré des années durant, les enfants désormais adultes perdent pratiquement l'usage de la langue arabe, oublient traditions et habitudes. Ils sont désorientés. «Même après le retour aux camps de Tindouf, le calvaire ne prend pas fin : les diplômes des revenants de Cuba sont confisqués, ce qui bloque toute tentative d'entrevoir un quelconque brin d'espoir en un avenir meilleur. «L'espoir d'avoir un travail décent est à laisser de côté», explique A. Boumahroud. Psychologiquement, ces enfants restent fragiles malgré le retour chez les familles. «Imaginez l'état psychologique d'un enfant enlevé à l'âge de cinq ans. Il a vu sa mère pleurer, son père incapable de le défendre, des mercenaires le kidnapper de force. Privé de l'amour maternel, il passe des années dans un autre pays où il est souvent exploité, torturé, frustré, complexé et égaré. C'est inhumain», analyse un psychologue. Dans la majorité des cas, le rapatriement vers les camps de Tindouf se fait lorsque les dirigeants du Polisario sont certains que l'endoctrinement a été efficace. Pourtant, tous les anciens séquestrés des camps de Cuba ont su résister à l'image mensongère qui leur est faite du Maroc, et que les mercenaires tentaient de leur inculquer. A la moindre occasion, ils fuient vers leur vrai pays. Preuve en est les retours de plus en plus massifs de ces enfants d'hier devenus adultes aujourd'hui. «Je lance un appel à la communauté internationale afin d'intervenir et sauver nos enfants des griffes du Polisario. Ces enfants kidnappés souffrent et obligent en même temps les parents à subir la pression en silence. Des milliers d'enfants vivent à Cuba sous couvert de l'enseignement tandis que la vérité est autre. Comment peuvent-ils utiliser les enfants dans des conflits politiques et braver la Convention relative aux droits de l'enfant sans que cela ne soit puni ? C'est honteux !» s'indigne N. Adib. En attendant que son appel soit enfin entendu, les enfants des camps de Tindouf sont toujours kidnappés devant le regard impuissant des parents, des organisations humanitaires et de toute la communauté internationale.
Témoignage Saâdani Malainine, membre du CORCAS et ex-déportée à Cuba N. m. Ses larmes racontent ses douleurs. Dans un arabe clairsemé de mots espagnols, Saâdani Malainine revisite son enfance qu'elle dit volée. Son passé pesant resurgit à chaque fois qu'elle aperçoit un père en compagnie de son enfant. Les scènes de torture qu'elle a subies ne quittent jamais son esprit. Son histoire est celle de milliers d'enfants qui, à l'aube de leur existence, ont été violemment arrachés à leurs familles sans une once de pitié. Née à Dakhla, cette sociologue de 35 ans, l'aînée de sa famille, a vu une autre souffrance alourdir sa peine. «Mon père, qui a participé à la révolution contre le colonisateur espagnol, est emprisonné en compagnie de plusieurs autres combattants par les dirigeants du Polisario, torturé, humilié et abaissé», raconte d'une voix triste S. Malainine, elle qui a connu les affres de la déportation à Cuba. En 1982, alors qu'elle n'avait que cinq ans et qu'elle dormait comme un ange dans les bras de sa maman, une voiture se pointe devant leur porte. «Nos ravisseurs étaient agressifs et indifférents à nos larmes», se rappelle-t-elle émue. Quelques heures après, nous étions devant des centaines de personnes, qui semblaient nous attendre. Un grand homme me tire alors par les cheveux et m'installe au milieu de tous ces inconnus. Il commence à crier que nous étions, ma mère et moi, la famille du traître», poursuit-elle. Et d'ajouter : «On nous insulte, nous humilie, nous torture. Nous pleurions à chaudes larmes, ma mère et moi, en vain. Soudain, un homme chétif, le corps tout marqué par les coups, apparaît devant la foule. C'était mon père !». Un autre cauchemar commence. Cheikh Malainine est supplicié devant sa petite famille, selon le récit de sa fille. Elle qui dit avoir vu son père recevant un coup qui l'a privé à jamais de ses dents… «On voulait l'accuser à tort. Nous étions considérés comme des traîtres, sans preuve», s'indigne la jeune femme. Depuis, la petite famille passe par plusieurs autres lieux dans les camps pour être à chaque fois humiliée par une foule surexcitée. «Mon institutrice a même envoyé quelques filles de ma classe pour me couper les cheveux tandis que je dormais», se rappelle Saâdani Malainine. En 1982, quelques dirigeants du Polisario débarquent à l'école et choisissent les enfants qui auront «la chance» d'aller à Cuba. Ceux qui étaient choisis ne pouvaient que subir leur sort sans brancher. Et, comme par hasard, le choix tombe sur Saâdani. «Nous avons été bien accueillis à Cuba. Après toute la souffrance que j'ai vécue, j'étais contente de voir la lumière pour la première fois. Mais j'étais tellement triste de quitter ma mère. Je sentais que le passé était derrière moi», raconte la sociologue. Cuba met «L'Ile de la jeunesse» à la disposition des Sahraouis où plusieurs écoles et logements sont installés. Tous les instituteurs étaient Cubains. Mais la petite fille va vite déchanter. Les hôtes cubains font travailler les enfants dans la cueillette de fruits et dans les chantiers de canne à sucre. «On mangeait des bananes et la soupe au riz», se rappelle l'ex-déportée. Les moins brillants sont relégués à l'apprentissage du système militaire dès la 3e année de collège. Les plus assidus suivent des études supérieures en techniques ou continuent leurs études dans les universités de Cuba. «Les étudiants qui décrochent leur bac voient leurs diplômes confisqués. Les dirigeants du Polisario craignent qu'il fuient à la première occasion», raconte la jeune femme. En 1995, Saâdani organise une grande manifestation pour dénoncer la confiscation des diplômes. Ce faisant, son seul espoir était de pouvoir revoir ses parents. «Tous les Cubains rejoignaient leurs familles le week-end. Seuls les Sahraouis restaient seuls», raconte-t-elle. En 1999, Saâdani Malainine décroche la meilleure moyenne dans une université cubaine et reçoit le diplôme d'or. Fidel Castro, président de Cuba, décide de lui donner la chance de faire son master. Un jour, elle reçoit la visite d'une Cubaine résidant en Espagne : c'est une amie de son oncle ! Quatre jours après, elle parle au téléphone pour la première fois, après 15 ans de séparation, à sa mère. En 2002, la jeune étudiante décroche son master. Son choc est sans limites lorsqu'elle apprend la mort de son père, suite aux nombreuses tortures qu'il a subies en prison. Sa situation va s'améliorer : «Je ne pourrai décrire ma sensation en retrouvant ma mère après des années de séparation. Je vois pour la première fois mon frère devenu un homme. J'ai même une sœur plus jeune que moi». Depuis son retour au Maroc, Saâdani n'échappe pas à ses souvenirs douloureux. Son père, son enfance et sa vie brisée lui manquent… «Je vis dans le doute. Malgré la fin du cauchemar, mon seul espoir est de m'excuser auprès de mon père pour tout ce qu'il a dû subir», conclut- elle.
Moi, Sultana, enfant esclave affranchie Mouna Izddine Soltana Bent Bilal est une adolescente comme les autres. Avec les rêves, les joies et les peines de son âge. Elle a son cercle d'amis inséparables, ses matières scolaires favorites, ses séries télé fétiches à l'eau de rose et ses idoles hollywoodiennes. Une ado comme les autres ? Pas vraiment. Derrière son sourire cristallin d'enfant insouciante, se devine une mélancolie lointaine et, lorsque la jeune fille soulève ses vêtements aux couleurs joyeuses, sa peau noire d'ébène met à nu les stigmates d'un douloureux passé... d'enfant-esclave. Soltana est une miraculée. Sauvée des griffes cruelles de ses maîtres à Tindouf par un hasardeux concours de circonstances. Son histoire a provoqué un tollé d'indignation en Espagne, devenu depuis son pays d'accueil, et continue à émouvoir le monde entier. Preuve en est le prix du Meilleur film documentaire reçu en mars dernier, lors du festival panafricain du film et des arts de Los Angeles, par «Stolen» (l'apartheid du désert), le reportage réalisé en mai 2007 par les journalistes australiens Violeta Ayala et Dan Fallshaw autour de l'esclavagisme subi par les Noirs dans les camps de Tindouf, et dans lequel figurait notamment Soltana. Arrachée à sa mère, Knana Saleck, à Zouérate, en Mauritanie, Soltana, alors encore enfant, est léguée comme esclave à une famille de notables blancs dans les camps du sud-est algérien, les Bardi. Haute comme trois pommes, menue comme un moineau, de ses mains de fillette, la petite Mauritanienne accomplit toutes les corvées domestiques (ménage, cuisine, lessive, alimentation des animaux domestiques, etc), trimant du matin au soir et répondant aux moindres caprices de ses maîtres, grands et petits. Privée d'école et de ses droits les plus élémentaires, exploitée, battue, affamée, insultée, humiliée, Soltana, à la veille de son départ à l'été 2002 pour une colonie de vacances à Murcie, prie Dieu pour la délivrer de ses bourreaux. Son souhait est exaucé par le destin. Le séjour, agencé dans d'évidents buts propagandistes par le front indépendantiste et l'«Association espagnole des amis du peuple sahraoui», vire au cauchemar pour l'organisation de Mohamed Abdelaziz. Accueillie par la présidente de l'ONG précitée, Rosa Maria Sanchez, la fillette tombe gravement malade du foie quelques jours avant la fin des vacances. Rosa Maria Sanchez lui obtient la permission de demeurer en Espagne jusqu'à son rétablissement, enrageant la direction séparatiste qui veut à tout prix ramener la fillette dans les camps de Lahmada : «Je préférerais mourir ici plutôt que de retourner à Tindouf», confie Soltana à celle qui deviendra quelques mois plus tard sa mère adoptive. Bouleversée par le récit des sévices de la jeune adolescente, Rosa Maria Sanchez, celle qui était réputée pro-polisarienne, se lance alors, de toute sa poigne de militante chevronnée, dans un bras de fer sans merci avec l'organisation séparatiste. Elle portera ainsi plainte, résultats de l'enquête de l'ONG mauritanienne SOS Esclave à l'appui, contre Brahim Ghali, alors représentant de la RASD à Madrid, qui ira trouver refuge comme «ambassadeu» du Polisario à Alger suite à l'éclatement de ce scandale. Dans le sillage de cette affaire anachronique, et au lendemain de la visualisation massive de «Stolen» sur Youtube par des milliers d'internautes à travers le monde, la police des camps de l'oubli enlèvera 23 leaders noirs en avril 2008 et accentuera les pressions et les exactions contre la population noire de Tindouf. Et ce malgré les appels incessants lancés par les associations des droits de l'Homme marocaines et internationales à l'intention de l'ONU pour libérer ces esclaves des temps modernes…C'est dire si l'apartheid du désert n'est pas près de s'achever.