Le ministre espagnol des Affaires étrangères, M.Miguel Angel Moratinos, a affirmé que le refus de l'Algérie de participer à la conférence Euro-africaine sur la migration et le développement, qui aura lieu les 10 et 11 juillet à Rabat, "n'a pas une grande importance" face à la participation d'une soixantaine de pays, en plus des organisations internationales et régionales. "Les Algériens savent bien qu'ils sont invités. Je crois que leur non-participation n'a pas une grande importance. Le plus important c'est le nombre significatif de pays d'origine, de transit et de destination (de la migration africaine) qui participent" à la conférence de Rabat, a déclaré M. Moratinos à Nouakchott, cité par l'agence Europa Press. "L'on parle ici de pas moins de 60 pays qui seront représentés à Rabat, en plus des organisations internationales et régionales. Si finalement l'Algérie ne participe pas cela n'a pas une grande importance", a réitéré le chef de la diplomatie espagnole. Interrogé sur le niet opposé par les dirigeants algériens à l'invitation qui leur a été adressée par les organisateurs de la conférence de Rabat, M. Moratinos a estimé que "différentes raisons" poussent les Algériens à adopter cette attitude, des raisons qui "n'ont rien à voir" avec le prétexte avancé par Alger en relation avec "le nécessaire" patronage de l'Union Africaine. Ce qui intéresse le peuple espagnol "ce sont les résultats de la conférence et non pas la participation ou non de l'Algérie", a-t-il souligné. "Il revient à l'Algérie de juger s'il est de son intérêt de participer ou non. De notre côté, nous ne pouvons obliger personne à participer par la force", a ajouté le ministre. L'absence de l'Algérie "ne va pas changer les flux migratoires, les embarcations ou les potentialités de coopération" entre l'Europe et l'Afrique, a relevé M. Moratinos pour minimiser l'obstination des autorités d'Alger à décliner les invitations faites par divers pays pour participer à la première conférence régionale du genre. "Depuis le début, nous leur (les autorités algériennes) avons donné l'opportunité de faire partie du Comité directeur. Pour diverses raisons que nous pouvons imaginer, elles ont décliné cette offre et ce sont elles qui doivent répondre" de leur refus de participer à la conférence euro-africaine.