Le Premier ministre timorais Mari Alkatiri a démissionné lundi, déclenchant la joie populaire dans les rues de Dili, et laissant espérer que le Timor-Oriental sorte de la crise politique qui ébranle le pays depuis des semaines. "Je suis prêt à remettre ma démission en tant que Premier ministre", a-t-il déclaré à la presse dans la matinée. Cette démission a ensuite été acceptée, avec effet immédiat, par le président Xanana Gusmao, qui l'avait réclamée depuis la semaine dernière en mettant la sienne dans la balance. De plus en plus contesté, accusé d'avoir armé des milices civiles pour éliminer ses opposants, Mari Alkatiri avait pourtant reçu le soutien dimanche du parti au pouvoir, le Fretilin, en dépit de la colère de la rue qui réclamait son départ. Furieux, la grande figure indépendantiste et prix Nobel de la paix José Ramos Horta, ministre des Affaires étrangères, avait dans la foulée démissionné, laissant craindre que la crise politique ne devienne incontrôlable.