Maroc-UE, une étape charnière d'un partenariat stratégique de référence    L'axe Rabat-Paris en 2024 : une dynamique nouvelle et un avenir porteur de grands desseins    Régionalisation avancée : la nouvelle feuille de route tracée par le Roi Mohammed VI    Loi de finances 2025 : les grandes mesures à la loupe    Recettes fiscales : croissance à deux chiffre en novembre    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Tourisme durable : les Nations Unies adopte la résolution du Maroc    Karim El Aynaoui : «Pour relever les défis actuels, les pays en développement doivent adopter une approche globale et multidimensionnelle»    Casablanca : arrestation d'un individu impliqué dans un acte de délit volontaire et des infractions liées aux stupéfiants    Le grand mufti d'Al-Qods salue le soutien du Maroc au peuple palestinien    Fin de la deuxième édition du Salon international du livre de l'enfant et de la jeunesse 2024    PL : Un festival de buts lors de Tottenham-Liverpool !    Botola D2 / J10: Violence et hooliganisme à Khénifra    Liga : Le Real met la pression sur l'Atlético    Botola : L'AS FAR bat le Hassania d'Agadir    Botola : La Renaissance de Berkane domine le Maghreb de Fès    Station de dessalement : Nabil Benabdallah dénonce la "scandaleuse" implication d'Aziz Akhannouch dans ce marché public    Premier au niveau mondial : le Maroc se prépare à lancer des produits innovants à base de cannabis : chocolat, farine et café    La France retire les dattes algériennes de ses marchés en raison de la présence de substances chimiques cancérigènes    Le Maroc envoie un message ferme aux parties libyennes alignées sur des agendas étrangers : notre position est stricte contre les projets régionaux suspects    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Botola : Le Raja Casablanca bat le Chabab Mohammedia    Nouveau séisme de magnitude 6,1 au large du Vanuatu    La population de l'Afrique devrait atteindre en 2050 quelque 2,5 milliards d'habitants, avec un âge médian de 20 ans    Guercif: Franc succès de la quatrième édition des jeux nationaux des Appelés    Conseil de sécurité: Blinken se félicite du partenariat avec le Maroc sur l'Intelligence artificielle    Pharma 5 : un médicament à base de cannabis pour le traitement des formes d'épilepsie rebelles    Islamophobic extremist : Unraveling the Magdeburg attacker's motives    Régionalisation avancée : Qui sème, récolte...    Les Etats-Unis approuvent la vente d'armements au Maroc d'une valeur de 86 millions de dollars... Des armes de précision de dernière génération    Le succès de la réunion consultative libyenne au Maroc irrite à Tripoli    Un chantier royal au service de l'essor du continent africain    Le Maroc : Leadership diplomatique et rayonnement international sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI    «Une démocratie solide et une bonne gouvernance pour un développement véritable»    Selon le New York Times, «le Maroc a bien saisi que le football, au-delà d'un simple jeu, constitue un levier stratégique de développement économique et diplomatique»    Le Conseil fédéral suisse adopte sa nouvelle stratégie pour l'Afrique 2025-2028    Prévisions météorologiques pour le lundi 23 décembre 2024    Pedro Sanchez : «L'Espagne apprécie hautement les efforts de Sa Majesté le Roi en faveur de la stabilité régionale»    Casablanca intègre le réseau mondial C40 des villes engagées dans la lutte contre le changement climatique    Ouverture de la billetterie    MAGAZINE : Nour-Eddine Saïl, un hommage en contreplongée    Musique : Les notes jazz de l'arganier    Exposition : Yamou paysagiste de l'essentiel    DGI : principaux points des mesures fiscales de la LF 2025    L'acteur marocain Mohamed El Khalfi n'est plus    Essaouira et Tétouan mutualisent leurs atouts pour un partenariat de la nouvelle génération (M. Azoulay)    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Khalid Bayi expose à Agadir du 2 au 26 septembre 2009
Publié dans Agadirnet le 24 - 08 - 2009

Le Musée municipal du patrimoine amazigh d'Agadir abrite du 2 au 26 septembre 2009 les œuvres récentes de l'artiste plasticien et chercheur aguerri Khalid Bayi qui focalise sa démarche plastique plurielle sur les signes visuels de la calligraphie arabe, sa beauté intrinsèque et ses paradigmes esthétiques infinis.
Il cherche à forger un nouveau langage pictural qui exploite les lettres comme signes fragmentés selon une composition éclairée dotée d'un mouvement rythmique interne. Son souci esthétique est de donner à la lettre arabe une liberté et une gestuelle chargée d'un symbolisme afférent au culte de la lumière fugace au sens spirituel du terme. Chantre de lettre - signe, Khalid Bayi part des textes fragmentés des illuminés comme archétype et corpus idéographiques pour explorer toutes les formes expressives liées à l'art du trait et à la symbolique de la polygraphie arabe.

Sur sa démarche plastique, Abderrahman Benhamza, critique d'art, a si bien écrit : « Artiste de lettre doublé d'un talentueux peintre, Khalid Bayi surpasse le simple tracé litteral, si fignolé soit-il par son geste à une création picturale complète. Très aspectuelle et convaincante, sa manière calligraphique émane d'un jeu de formes où le signe est appelé à recevoir la lumière et à la dégager. C'est une écriture esthétique qui mêle savoir et beauté, mémoire et séduction. Les textes introduits dans la composition sont un accompagnement visuel qui module la couleur et la musicalise.

Khalid Bayi vieille à obtenir une harmonie d'ensemble, qui doit être à même de plaire, en donnant à ses lettres légèreté et transparence, et à la couleur un espace d'accueil convenable, impliquant celle-ci dans le mouvement scriptural, de sorte à les faire s'imbriquer les unes dans l'autre. Usant de ces deux registres, lettre et couleur, Khalid Bayi arrive ainsi à finaliser un travail artistique né de sa seule sensibilité à n'en pas douter. ».
La lettre comme jeu de l'imagination
Plasticien avant tout, Khalid Bayi est un vrai créatif à plusieurs facettes (peinture, sculpture, calligraphie, décoration d'intérieur, décoration d'objet, design graphique, multimédia) et en quête d'idéal. Il est comme un oiseau de toutes les couleurs sur la branche, un artiste qui interroge les possibilités d'une écriture spatio-temporelle. Il théâtralise ses racines et sa mémoire culturelle plurielle et interpelle le monde contemporain dans une tentative de revisiter les codes créatifs de la communication, à l'expression artistique lyrique, mais combien poétique et convaincante : «La lettre pour moi est un jeu de l'imagination, un recours intuitif et un appel éloquent à la liberté. Elle est le commencement des commencements. C'est un art de manier avec un tel don les signes abstraits. J'essaie à ma manière de contribuer au rayonnement des arts plastiques au Maroc marqués par la diversité et l'adhésion aux valeurs universelles de l'art», confie-t-il à Libé.
La lettre chez Khalid Bayi (vit et travaille à Casablanca en qualité de décorateur à 2M) est dépouillée jusqu'à l'essentiel dans l'immensité de l'espace pictural. Elle délivre un exceptionnel message de générosité et d'abondance. Ainsi la toile est fécondée par l'élément pur d'une polyphonie rythmique, car elle est au diapason des musiques du monde. Loin d'être un calligraphe au sens lexical du terme (le scribe qui a une belle écriture), Bayi dépasse les gestes de tracé de lettres selon les canons déterminés, en intériorisant le conseil donné par Paul Klee à ses étudiants : «L'homme n'est pas fini. Il faut rester en éveil, être ouvert, être devant la vie comme l'enfant qui se lève, un enfant de la création, du créateur». La toile déborde les frontières du champ calligraphique et met en relief l'esthétique et la sensibilité de la lettre.

Elle véhicule tout un complexe de significations indissolublement liées aux valeurs pictographiques propres à la culture visuelle. Merveilleux pouvoir de séduction, l'acte pictural chez Bayi est un champ authentique du désir. L'artiste poursuit avec passion la quête de la double identité, celle de plasticien et celle de Marocain. Pour lui, l'art doit aboutir à des conclusions hardiment nouvelles, voire révolutionnaires en un sens. La composition de la toile assure l'autonomie du motif peint par rapport à la surface picturale, ce qui permet à la lettre de signifier par soi, de témoigner de sa propre valeur, en bref de se constituer en langage plastique autonome. La lettre est totalement soumise à des principes abstraits.

Nous sommes donc en présence d'une structure non pas statique mais dynamique, une matrice génératrice de toute une combinaison de formes. Les éléments iconographiques ne peuvent être décrits comme des unités séparées, des entités discrètes. La peinture est la trace symbolique, la matérialisation des états d'âme. La fascination qu'exercent les lettres-signes dans toute son oeuvre et la dimension spirituelle de nombre de ses toiles ne permettent pas d'en douter. La plasticité de la lettre se veut un signe constitutif d'un langage pictural d'une surprenante modernité. Ce qui constitue en fin de compte l'originalité et la valeur intrinsèque. Au-delà de la faculté de la décoration, Bayi opte pour de nouvelles voies de la contemplation et donc la création esthétique. La caractéristique la plus constante de l'art est sa totale liberté.

Cette liberté souveraine fait que n'importe quel élément graphique peut être développé dans n'importe quelle direction, qu'il n'y a ni commencement ni fin, qu'il n'y a pas d'autre limite que la volonté de l'artiste. L'art laisse la liberté de l'interprétation et pose le problème crucial du rapport entre le visible et sa signification. Le tableau se veut un système de signes, toute une symbolique. A aucun moment, le récepteur averti n'est enfermé dans le carcan d'une vision unidimensionnelle. Dans ses oeuvres récentes, Bayi inscrit avec soin la possibilité d'ouvrir d'autres voies au-delà de l'option figée entre les deux pôles de la tradition et de la modernité, voies faites de modernité, celle de la peinture connotative.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.