La ville d'Agadir a accueilli, vendredi, la "Caravane de l'Histoire", initiée par l'Association 1200ème anniversaire de la fondation de la ville de Fès", et qui y fait sa onzième escale, durant toute une semaine à compter du vendredi. Les activités proposées dans le cadre de cette caravane, installée à la Place Al-Amal en plein centre de la capitale du Souss, se répartissent entre trois espaces à savoir, l'espace "Biladi" (mon pays), dédié à l'histoire et aux réalisations du Royaume. L'espace "Jihati" (ma région), consacré aux spécificités de la région de Souss Massa Draâ, aux côtés d'un troisième espace "Tarikhi" (mon histoire), où seront relatés les témoignages de personnes dont la passé se croisait avec l'histoire de la région ou du pays. La cérémonie s'est déroulée en présence du Wali de la région Souss Massa Draâ, gouverneur de la préfecture d'Agadir-Idaoutanane, M. Rachid Filali, le Haut Commissaire de l'Association, M. Saad Kettani, aux côtés du président de la commune urbaine d'Agadir et d'autres personnalités. Immédiatement après la fin de cette cérémonie, les stands de cette manifestation ont été pris d'assaut par un public varié, composés de Marocains et de touristes étrangers, venus approfondir leur connaissance sur l'histoire du Royaume à travers la multitude des objets exposés. L'histoire de cette région est essentiellement liée à celle d'Agadir, fondée en 1517, par le sultan saadien Al Kaïm Li Amri Allah qui a créé Agadir-Ighir (la Kasbah), indique un communiqué de l'Association, qui retrace les moments phares dans l'histoire de la région. Dès le début du 15e siècle, elle attira la convoitise des Portugais qui ne résisteront pas longtemps à la pression saadienne. En 1913, Agadir a été occupée par les Français qui y avaient construit des unités portuaires et aéronavales. En 1930, la ville fut érigée en municipalité, et après la seconde guerre mondiale, cadres et investisseurs européens ont été nombreux à affluer vers la région. "Le 29 février 1960, un violent séisme détruisit une partie d'Agadir. Au lendemain de la catastrophe, feu SM Mohammed V décida de sa reconstruction". Quant à la ville de Taroudant, l'une des plus anciennes du Maroc, sa position géographique, l'a prédestinée à jouer le rôle de grand carrefour historique entre le Maroc, Le Mali et le Soudan. Convoitée tour à tour par les Almoravides, les Almohades et les Mérinides, les Saadiens l'adoptèrent comme première capitale au 16e siècle. lls furent ensuite succédés par la dynastie alaouite. Au fil du temps, la région, a occupé une grande place à l'échelle nationale et internationale, et devint ainsi l'objet de convoitises des Français et Allemands. S'agissant de Tiznit, elle fut fondée en 1882 par le sultan Moulay El Hassan dans un but militaire, qui, lui, est à l'origine de ses magnifiques remparts. Quant à Ouarzazate, fondée en 1928 par la puissance coloniale française, elle a longtemps été une ville de garnison, poursuit le communiqué, ajoutant cependant que des recherches archéologiques effectuées ont prouvé l'existence de diverses civilisations qui auraient vécu dans cette partie de la région de Souss-Massa Daraa. Par ailleurs, les recherches archéologiques attestent d'une histoire plus ancienne de la région, en témoignent les gravures rupestres vieilles de dix mille ans découvertes à la vallée de Draa, à Foum Chena et à Tazarine plus exactement. Avec l'arrivée des Almoravides, débuta l'islamisation massive de la population. Au 16e siècle, les Saadiens partirent à la conquête du Souss et du Nord du Maroc, puis du Soudan occidental en passant par le Mali via la célèbre route de Tombouctou. Cette grande expédition assura la prospérité commerciale du Maroc. Sous le règne de la Dynastie Alaouite, un intérêt particulier fut porté à la région, et ce depuis sa libération par le Sultan Moulay Mohamed Ben Cherif au 17ème siècle. Un des successeurs et fils de Moulay Ismail, installa à Aghlan de Beni Zoli le siége de son autorité et diffusa le savoir, grâce à la Zaouia Naciria située aux alentours de Zagora.