L'Allemagne a pris mercredi une sérieuse option pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde en s'imposant à l'arraché 1-0 face à la Pologne sur la pelouse de Dormund. Plus tôt dans la journée, l'Espagne avait frappé fort pour son entrée dans le Mondial de football en infligeant un cinglant 4-0 à l'Ukraine, le plus gros score jusqu'ici dans la compétition. Après sa défaite 2-0 face à l'Equateur vendredi dernier, la Pologne est devenue mercredi le premier pays virtuellement éliminé de la compétition. Les hommes de Pawel Janas ont pourtant fait plus que tenir tête au pays-hôte. Même réduits à dix à la 75e minute après l'expulsion de leur milieu de terrain Radoslaw Sobolewski, les Polonais ont su repousser les attaques allemandes, comptant sur leur portier Artur Boruc, dans un grand jour. Vainqueurs des Costaricains 4-2 en match d'ouverture, Michael Ballack et ses équipiers ont dû attendre la 91e minute pour se défaire de leurs rivaux et voisins, grâce à un but du vétéran Olivier Neuville. La police a interpellé environ 200 supporters allemands et polonais avant le début de cette rencontre classée à haut risque, ce qui constitue la vague d'arrestations la plus importante depuis le début du Mondial. Des affrontements ont éclaté en soirée près du centre-ville, tranchant avec l'ambiance bon enfant dans laquelle la journée avait débuté. L'ESPAGNE EN POSITION IDEALE Si l'Allemagne est presque qualifiée pour les huitièmes, l'Espagne a également fait un grand pas en écrasant l'Ukraine, a priori son adversaire le plus difficile du groupe H, d'autant plus que dans l'autre rencontre, l'Arabie saoudite et la Tunisie se sont séparées sur un score nul 2-2. Les Espagnols se sont imposés par des buts de Xabi Alonso et Fernando Torres et un doublé de David Villa. La Tunisie de Roger Lemerre, championne d'Afrique 2004, avait cru avoir réussi l'essentiel en ouvrant la marque tôt dans la rencontre par Ziad Jaziri mais les Saoudiens ont égalisé puis repris l'avantage à cinq minutes de la fin du match, avant que Rahdi Jaidi ne sauve les siens de la défaite in extremis. Ce match clôturait la première série de matches de poule dont tous les favoris se sont sortis sans encombre, à l'exception de la France, tenue en échec 0-0 par la Suisse. Déjà au pied du mur, les Bleus, qui n'ont plus marqué en Coupe du monde depuis la finale de 1998, vont devoir réviser leur stratégie offensive dès le prochain match contre la Corée du Sud dimanche. La première titularisation de Franck Ribéry n'a pas répondu aux attentes et le Marseillais, égratigné au passage par Thierry Henry pour un centre un peu trop en retrait mardi, devrait retrouver sa place de remplaçant contre la sélection asiatique. Bien que vainqueur 1-0 contre la Croatie, le Brésil n'a pas non plus totalement convaincu. Le carré magique de l'attaque auriverde s'est réduit, selon la presse locale, à un duo Kaka-Ronaldinho, Ronaldo et Adriano étant jugés totalement transparents.