Un potentiel important pas encore exploité à travers le Royaume La journée mondiale de l'environnement n'est pas passée inaperçue dans le milieu des élèves ingénieurs de l'Ecole nationale des sciences appliquées (Ensa) à Agadir. L'occasion a permis d'organiser dans les locaux de la Chambre de commerce de la ville un séminaire sur le thème des énergies renouvelables. Le choix du sujet n'est pas fortuit, la situation énergétique du pays préoccupe tout le monde. Par ailleurs, à l'instar d'autres régions de la planète, le Maroc connaît une activité industrielle en plein essor et donc exigente en énergie. C'est la raison pour laquelle il a développé des programmes de recherche visant à optimiser les usages des énergies fossiles telles que les hydrocarbures, tout en explorant la voie des énergies renouvelables. «Dans ce contexte, l'accès à ces sources d'énergies devient à la fois un enjeu pour l'environnement et l'économie tant en ce qui concerne sa production que son utilisation, ainsi qu'un élément majeur de la politique énergétique nationale», souligne l'ingénieur Abderrahmane Amor. Mohammed Bakri, directeur des opérations au Centre de développement des énergies renouvelables a constaté pour sa part la situation de quasi dépendance du Maroc pour son approvisionnement en énergie. Nos ressources nationales ne couvrent en effet que 3% de la demande. Paradoxalement, nous disposons d'un potentiel énorme non exploité en énergies renouvelables. Ainsi le potentiel marocain en énergie éolienne est estimé à 6.000 MW. Pour l'heure, l'objectif est de réaliser 1.000 MW en éolien à l'horizon 2012, est-il indiqué. De fait, la part de l'énergie renouvelable en tant que source énergétique au Maroc est de 4% actuellement et le gouvernement veut la porter à 10% en 2012, précise un participant. A ce sujet, il faut rappeler que pour réduire la dépendance énergétique du pays, le programme de développement des énergies renouvelables vise également à l'horizon 2012 la production de l'électricité à partir de 14 parcs éoliens d'une capacité globale de 1.000 MW.