Les services de la police judiciaire de la préfecture d'Agadir ont procédé à l'arrestation et à la présentation devant la justice d'un Belge et de deux Marocains (un homme et une femme) pour incitation à la débauche, proxénétisme et concubinage. Sur information d'un employé d'un grand hôtel à Agadir concernant le comportement douteux d'un Belge et de deux Marocains qui auditionnaient étrangement de jeunes femmes, la brigade des mœurs de la PJ d'Agadir a arrêté et interrogé, le 8 janvier, les mis en cause. De sources sûres, l'enquête a permis l'avortement d'une opération d'immigration de Marocaines à des fins de prostitution en Belgique. Les responsables de ce trafic humain sont André D. d'origine belge, Khadija K, sa concubine et complice, et Tarek, coiffeur pour dames. Poussée par André D, Khadija K. fait intervenir Tarek pour appâter de jeunes danseuses désireuses de décrocher un contrat de travail à l'étranger en leur donnant rendez-vous dans un grand hôtel de la zone touristique d'Agadir. C'est à ce moment qu'intervient Khadija K. qui prend les choses en main et, sur recommandations d'André D. fait remplir un imprimé aux cinq jeunes candidates, toutes originaires d'Agadir. Les deux complices devaient collecter des informations sur les danseuses pour, disaient-ils, les formalités consulaires. C'est le complément d'enquête en coordination avec les services d'Interpol qui allait jeter la lumière sur cette affaire. Selon les mêmes sources, André D, tenant de cabarets en Belgique, est recherché par la police de son pays pour incitation à la débauche et proxénétisme ; une affaire le concernant est en cours de jugement pour les mêmes chefs d'accusation. Son dernier déplacement à Agadir avait pour but de recruter de jeunes danseuses marocaines pour son réseau de prostitution et de proxénétisme en Belgique ; Khadija K, sa concubine, devait lui faciliter la tâche. L'enquête achevée, les coupables ont été déférés au tribunal de première instance le 16 janvier pour racolage, prostitution et concubinage. La cour a reporté cette affaire au 27 février. La défense des accusés a demandé la liberté de ses clients et la caution a été fixée par le juge à 10.000 dhs.