Des écologistes ont lancé une campagne internationale contre la "carte postale" de Marrakech, les charmeurs de serpents de la place Jemaa El-Fna, qu`ils accusent de ne pas être du tout charmants avec leurs reptiles. Cette croisade a froissé cette corporation ancestrale dont les membres affirment au contraire s`occuper de leurs ophidiens "comme de leur propres enfants". "Touristes, détournez vous des spectacles indignes qui maltraitent les animaux, ou mieux encore allez exprimer votre indignation au commissariat près de la place Jamaa el-Fna", affirme l`appel que vient de lancer le Groupe d`Etudes et d`observation pour la sauvegarde des animaux sauvages et des écosystèmes (GEOS), une association dont le siège est à Montpellier dans le sud de la France. L`appel au "boycottage des spectacles des serpents et autres pratiques basées sur la maltraitance animale et l`exploitation de la biodiversité au Maroc", a recueilli en quelques jours, selon son initiateur Michel Aymerich, 200 signatures de différents pays, dont celles d`une quarantaine de Marocains. Originaire de Casablanca mais habitant Agadir, ce politologue français de 49 ans est passionné par les animaux venimeux comme les scorpions, serpents et autres araignées, qui sont "les plus mal aimés de la nature". "Tous ces spectacles ne sont qu`impostures et maltraitance des cobras, vipères heurtantes et couleuvres de Montpellier aux fins de la perpétration d`un spectacle moyenâgeux", se révolte M. Aymerich.