Les limiers de la PJ préfectorale de Casablanca et de Mohammedia ont réalisé, jeudi 20 décembre, un véritable coup de filet. Ils ont interpellé sept membres d'un gang spécialisé dans les hold-up, ainsi qu'une jeune fille qui les accueillait chez elle pour planifier leurs coups. Le dernier a été celui commis, jeudi 6 décembre, à l'agence de la « Liberté » d'Attijariwafabank à Mohammedia. Parmi les sept membres arrêtés, Mimoun, 42 ans, qui a été refoulé d'Italie après avoir purgé une peine de prison pour le même motif. La bande compte aussi deux ex-employés d'une agence de la même banque à Oujda, Mohamed et Khaled, 25 et 26 ans. Ils avaient été arrêtés en septembre 2005 pour détournement de fonds et relâchés en 2007. Le reste de la bande se compose de deux contrebandiers, d'un électricien et d'un chauffeur de taxi. Selon l'enquête policière, ce gang aurait cambriolé une agence bancaire à Nador, deux bijouteries à Berkane et à Ahfir et deux téléboutiques à Meknès, armé de trois armes à feu, deux Smith Wesson et un Magnum 12 mm, d'une bombe lacrymogène et de couteaux. Le gang visitait d'abord les lieux ciblés pour se faire une idée sur les mesures de sécurité mises en place, et étudier, ensuite, les risques que pourrait générer l'opération. Les trois armes à feu, cinquante-neuf cartouches, une bombe lacrymogène, quatre cagoules, une cisaille, quarante cartes monétiques et une somme en devises ont été saisies chez les mis en cause. De sources policières, une seule arme à feu a été introduite clandestinement au Maroc par l'ex-ressortissant marocain en Italie, les deux autres et la bombe lacrymogène ont été achetées à Sebta. Les membres de la bande n'ont échoué qu'une fois, d'après la même source, quand ils ont tenté un hold-up dans une agence bancaire à Khemis Zemamra. C'était la seule fois qu'une balle avait été tirée. Grâce à un appel téléphonique reçu par le directeur de l'agence bancaire de Mohammedia, les enquêteurs ont compris qu'il s'agissait d'un banquier. Il a utilisé des mots techniques que seuls les professionnels comprennent. Une recherche a été ainsi menée sur les employés licenciés par Wafa Bank et BMCE avant leur fusion. 20 personnes ont été recensées, dont deux avaient purgé des peines d'emprisonnement pour détournement de fonds et qui étaient employés dans une agence d'Attijariwafa bank à Oujda. C'est ainsi que les membres de la bande ont été arrêtés, puis traduits, dimanche soir, devant la Cour d'appel de Casablanca. Selon des sources policières, ils ne sont pas les auteurs du hold-up à l'agence d'Attijariwafa bank située au quartier Chahdiya, à Al Oulfa, à Casablanca.