En reconnaissance à son travail, le cinéaste marocain, Mustapha Derkaoui, sera honoré au FIFM. Le Festival international du film de Marrakech (FIFM) dans sa 7-ème édition, qui se tiendra du 7 au 15 décembre dans la cité ocre, prévoit de rendre hommage au grand cinéaste marocain, Mustapha Derkaoui, parmi trois autres noms phares du cinéma. Leonardo Di Caprio, talent attesté du cinéma américain, le metteur en scène et scénariste, Shinji Aoyama, successeur des grands noms du cinéma japonais et le metteur en scène Abel Ferrara, auteur majeur du renouvellement du cinéma indépendant américain seront avec Mustapha Darkaoui sous les projecteurs de cette manifestation cinématographie internationale, indique un communiqué des organisateurs. «Cela m'honore et me ravit énormément, d'être considéré dans ce festival, qui est une grande autorité cinématographique internationale, et surtout d'être honoré par mes amis et mes collègues du cinéma, qui ont toujours considéré l'effort et le travail et cela m'encourage à poursuivre mon devoir envers le cinéma jusqu'à mon dernier souffle. Je les remercie beaucoup et je ne remercierais jamais assez toutes les personnes, qui m'ont soutenu et assisté lors de ces quatre années de maladie et lors desquelles j'ai pu, grâce à Dieu et à eux, continuer à penser et à produire», a déclaré Mustapha Derkaoui à ALM. En hommage à ce grand cinéaste marocain, la 7-ème édition du FIFM prévoit de projeter les films «Les beaux jours de Sheherazade», «Titre provisoire» et «Casablanca by night». Né à Oujda en 1944, Mustapha Derkaoui étudie au Conservatoire d'art dramatique de Casablanca. De 1962 à 1963, il suit une formation de chef opérateur à l'IDHEC à Paris, puis intègre l'Ecole supérieure nationale de cinéma et de théâtre de Lodz en Pologne en 1965 afin d'y suivre les cours de réalisation. Il fonde en 1974, avec son frère Abdelkrim et Larbi Belakkaf, la société Basma Production avec laquelle il va produire son premier long-métrage, «De quelques événements sans signification» (1974). Il signe par la suite «Les beaux jours de Shehrazade» (1980), «Titre provisoire» (1984), «Les sept portes de la nuit» (1994) ou encore «La grande allégorie» (1995). Il rompt ensuite avec son style habituel en réalisant des films plus grand public comme «Les amours de Hadj Mokhtar Soldi» (2000), «Casablanca by Night» (2003) et «Casablanca Day Light» (2004). Mustapha Derkaoui est actuellement au centre «Nour de rééducation et de réhabilitation» à Casablanca où il est hospitalisé. Il commencera le 10 décembre le tournage de son dernier film : «Hmida eljayh», qui évoque le cheminement d'une personne qui se prépare à quitter un monde pour un autre.