Reporters sans frontières (RSF) vient de mettre en ligne son « classement mondial de la liberté de la presse 2007 ». Le top 20 est peu ou prou équivalent au classement 2006, avec l'Islande et la Norvège en tête. Constat similaire sur la queue de ce classement, où l'on retrouve des pays tels que l'Irak, la Chine, la Birmanie, Cuba, l'Iran, le Turkménistan, la Corée du Nord et en dernière position, l'Érythrée. Ce petit pays méconnu du grand public, situé au nord-est de l'Afrique, est notamment en proie à un conflit avec son voisin éthiopien. Mais intéressons-nous à la censure sur Internet, média à l'importance grandissante dans le monde, et qui représente désormais six des cinquante questions posées aux journalistes du monde entier pour obtenir ce classement de 169 pays. « Nous sommes inquiets de la multiplication des cas de censure sur la Toile. De plus en plus de gouvernements ont pris la réelle mesure du rôle essentiel que peut jouer Internet dans le combat pour la démocratie et mettent en place de nouveaux moyens de censurer le Réseau » regrette ainsi RSF. Désormais, Internet est pris au sérieux par tous les pays du monde, l'influence que pourraient avoir les journalistes et les blogueurs étant gênante pour certains régimes : « Les autorités des pays répressifs s'en prennent désormais avec la même force aux blogueurs et aux journalistes en ligne qu'aux employés des médias traditionnels ». La Chine domine les débats avec 50 personnes emprisonnées provenant du Net. Le Viêt-nam, avec huit cyberdissidents arrêtés, s'illustre aussi dans ce domaine, accompagné par la Malaisie, la Thaïlande, l'Égypte, mais aussi les États-Unis. Ce dernier a en effet été critiqué pour avoir arrêté le blogueur Josh Wolf durant un peu moins de huit mois.