La mise à niveau du football national passe impérativement par la bonne qualité des aires de jeu et la réalisation des travaux à temps. Les terrains d'Oujda, Salé, Meknès et Tétouan subissent actuellement des travaux de revêtement en gazon synthétique. L'achèvement des travaux devait avoir lieu avant le début du championnat prévu pour la semaine prochaine. Chose qui n'est pas sûre puisque les travaux ne sont qu'en phase intermédiaire. Et les équipes des villes citées doivent se débrouiller pour s'entraîner et programmer leurs rencontres. Un problème de taille pour les équipes du MAT, du CODM, du Mouloudia et de l'Association de Salé, car priver ces équipes de recevoir sur leurs propres terrains, c'est déjà fausser le championnat et leur faire subir le calvaire enduré par le RCA et le WAC au cours de la saison écoulée. Programmer des travaux de réfection en pleine compétition porte préjudice à la pratique. D'ailleurs, les dirigeants du MCO n'arrivent pas à trouver un terrain gazonné pour les entraînements de leur équipe. Le Mouloudia doit faire quotidiennement soixante kilomètres pour s'entraîner à Ahfir. Il est aussi condamné à recevoir sur ce même terrain en attendant que les travaux s'achèvent. Un vrai casse-tête pour une équipe qui a d'autres chats à fouetter. Qu'en est-il au juste du retard observé concernant l'achèvement des travaux ? D'un côté, les responsables fédéraux avancent que l'achèvement des travaux de revêtement en gazon synthétique de ces terrains est prévu pour fin septembre. Alors que la société portugaise « Technovia » confirme qu'elle bénéficie de cinq mois comme délai convenu avec le ministère de l'Equipement. En somme les travaux ne seront pas achevés avant la fin de l'année. Contacté au complexe sportif d'Oujda, l'ingénieur Yassir Mâadadi, n'a pu avancer une date butoir tout en expliquant que «Technovia» travaille jour et nuit pour écourter la période des travaux. Un gage de sa bonne foi du moment qu'elle n'est pas responsable du retard enregistré. «Si les travaux n'ont pas commencé à temps ce n'est pas de notre faute», affirme-t-il. Sur le terrain, les travaux sont en phase intermédiaire. Après la refonte du système d'arrosage et de canalisation, c'est au tour des machines pour déblayer et ajuster le drainage. L'infrastructure sous sol est importante pour l'emplacement étudié des vannes et des arroseurs qui doivent être au niveau du sol, afin d'éviter les chutes des joueurs. Tous les arroseurs et particulièrement ceux intégrés à l'aire de jeu, seront munis d'un dispositif de montage permettant leur utilisation rationnelle avant chaque pénétration du terrain. «Une fois l'aire de jeu déblayée et mise à niveau, on procèdera à la pose de la colle pour placer le gazon synthétique quatrième génération», explique à ALM un ingénieur spécialisé dans ce type de travaux et d'ajouter que le recours à ce gazon est agréé par les instances internationales dans le but d'améliorer le niveau de la pratique et d'assurer une bonne maintenance des terrains. Le montant débloqué par le ministère de l'Equipement pour la réfection de six stades est de l'ordre de 45.771.212 DH. Il est réparti comme suit : Oujda 6.960.630 dh, Meknès : 7.049.243 dh, salé: 7.037.083 dh, Tétouan : 7.900.325 dh. Le montant restant est réservé au revêtement des stades de Marrakech et d'Agadir qui ne débutera qu'en juillet 2008. A rappeler que ces travaux s'inscrivent dans le cadre du programme de mise à niveau du football national, dont la réalisation nécessitera une enveloppe budgétaire de l'ordre de 830 millions de DH. Ce programme porte sur les chantiers de mise à niveau prévus durant la période 2006-2010 et la modernisation de la Fédération royale marocaine de football. Les nouvelles générations de gazon artificiel sont un mélange de fibres attachées à un support fait d'une combinaison de sable et de caoutchouc brossé qui ressemble au gazon naturel. Un produit qui a fait ses preuves et suscite une forte demande surtout après les bonnes performances du FC Barcelone qui joue sur ce type de gazon. On lui reconnaît aussi un certain nombre d'avantages d'ordre économique : le terrain synthétique est utilisable pour une durée de dix ans quel que soit le temps et il nécessite moins d'entretien. De plus, installée dans une région sèche, la pelouse artificielle évite une irrigation abusive. Celui du complexe sportif d'Oujda ne demande qu'un mètre cube soixante d'eau pour être arrosé. Les quatorze arroseurs répartis sur le terrain n'ont besoin que de quinze minutes pour assurer l'humidité nécessaire à une bonne circulation du ballon et ce avant chaque utilisation.